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Greenpoint Studio, Brooklyn, New York City, USA, 1993
Buckethead (guitare), Bootsy Collins (basse), Yamatsuka Eye (voix), Bill Laswell (basse, samples, loops), Bernie Worrell (claviers), Andy Hawkins (guitare), Gabe Katz (basse), Ted Epstein (batterie)
Musiciens additionnels : Mick Harris (batterie, voix), John Zorn (saxophone)
Sur "Sacrifist", on ne retrouve pas du tout le caractère plutôt enjoué de "Transmutation". Praxis a décidé pour cette fois de pratiquer lui aussi le terrorisme musical avec la même froideur et le même sérieux qu'un Painkiller ou un Fantômas (on pourrait même dire qu'un titre comme "Stronghold", jusque dans sa durée expéditive, aura inspiré ces derniers). D'ailleurs, le line-up - comme c'est le cas pour Material à chaque nouvelle publication ou presque - n'est plus le même. On retrouve l'axe Laswell/Buckhethead/Collins ainsi que le satellite Bernie Worrell. Mais à la fête participent à présent Mick Harris et John Zorn (avec Bill Laswell dans les rangs, citer Painkiller n'était donc pas purement fortuit), mais aussi Yamatsuka Eye et le groupe Blind Idiot God au grand complet. Tout ça donne, forcément, un album... euh... puissant ! Le ressort bluesy de "Colled Rolled" est attaqué de l'intérieur par la charge commune de Zorn, Eye et Harris, dans un mouvement alternatif finalement des plus prévisibles. "Iron Dub" est une petite pause pas très convaincante avant que le groupe ne redémarre sur les extrêmes "Suspension" et "Rivet". Ce dernier, bien que terriblement efficace, manque singulièrement de variations pour être appréciable pleinement. Mais si c'est du bon gros riff que vous cherchez, du bon, du lourd, alors inutile de vouloir aller trouver son bonheur ailleurs. De cette imposante collection de skuds, "Deathstar", solo de basse à la gloire de Bootsy Collins, sorte de frère siamois dégénéré de "Maggot Brain", coupe l'album dans son élan. Il a pour seul défaut d'être excessivement long, un peu à l'instar de "After Shock" sur l'album précédent où c'était Bernie Worrell qui avait eu l'occasion de briller. Mais le bougre réédite l'expérience avec un tout aussi long "Crossing" qui, lui, referme la marche. Un peu avant, "Nine Secrets" avait tenté de reprendre les choses en main mais si individuellement "Sacrifist" nous délivre quelques titres tord-boyaux comme on en entend rarement, l'aspect particulièrement décousu de l'album déforce son impact général, et fait passer celui-ci du stade de prétendant au disque le plus étrange de l'année à celui de simple curiosité.
note Publiée le jeudi 13 octobre 2005
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C'est tout ce que j'aime !
there is no such thing as "trop eighties"
T'es trop eighties mec.
ciel ! j'ai failli croire, à la première écoute, que laswell avait sorti un bon disque dans sa vie
belle brochette de fâcheux en effet