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Material › Hallucination engine
informations
Greenpoint Studio, Brooklyn, Platinum Island et Krypton Studio, New York City, USA et Media Arts, Madras, Inde, 1993
line up
William S. Burroughs (voix), Bootsy Collins (basse), Aïyb Dieng (chatan, congas, percussions), Sly Dunbar (batterie), Jonas Hellborg (basse fretless), Bill Laswell (basse, beats, loops, samples), Simon Shaheen (violon, oud), Lakshminarayana Shankar (Shankar) (violon électrique), Wayne Shorter (saxophone soprano, saxophone ténor), Nicky Skopelitis (guitares acoustique et électrique, sitar, baglama, fairlight), Liu Sola (voix), Jeff Bova (synthétiseurs), Jihad Racy (flûte), Zakir Hussain (tabla), Trilok Gurtu (tabla), Vikku Vinayakram (ghatam), Fahim Dandan (voix), George Basil (qanoun), Michael Baklouk (daff, tambourin)
chronique
Material a beaucoup fait parler de lui à son retour plus d'une décennie après ses débuts. Le moment était, il est vrai, on ne peut plus opportun. La musique populaire s'ouvrait enfin sans scrupules et sans craintes à d'autres grammaires musicales, à travers le hip hop, l'acid jazz ou le trip hop pour ne citer que les plus évidents, bien que le doute subsiste encore quant à savoir si cet intérêt soudain fût le fruit d'une conviction profonde ou plus simplement celui alimenté par la perspective bien terre à terre du pur profit. Quoi qu'il en soit, le Material nouveau ne dupera personne tant il se calque sans efforts sur les travaux personnels du bassiste Bill Laswell, seul membre d'origine à encore faire partie prenante du projet. "Hallucination Engine" met particulièrement en évidence quelques unes des tendances les plus contestées du bassiste ; à savoir son approche sommaire de l'ambient et celle tout aussi factuelle du dub. En faisant l'un et l'autre s'interpénétrer sur des beats métronomiques et bien posés, Laswell ouvre la voie royale à ce qui, près d'une décennie plus tard, sera perçu comme de la lounge ("Ruins", "The Hidden Garden"). En contrepartie, un titre comme "Mantra", sorte de "Stairway" aux senteurs hindoues, ne laisse planer aucun doute sur une filiation évidente avec Scorn. Comme toujours depuis "Seven Souls" en 1989, on retrouve une série conséquente d'invités prestigieux, notamment l'auteur William Burroughs, déjà présent sur le disque précité, pour un nouveau spoken word dont il a le secret sur "Words of Advice", bâti sur un sample repiqué au fameux "Spectrum" de Billy Cobham. Wayne Shorter apparaît en haut de l'affiche mais, sans vraiment signer de contre performance, ses interventions sur "Black Light", "Eternal Drift" ou la cover de "Cucumber Slumber" n'ont rien qui puisse provoquer l'enthousiasme. "Hallucination Engine" demeure un disque bien foutu mais qui ne porte pas à conséquence. Un album qui se laisse aller au gré des vibrations qu'il délivre, sous forme des petites vaguelettes bien tranquilles loin des remous d'autrefois. S'il a su inspirer d'autres artistes, beaucoup d'entre eux auront heureusement réussis à en sublimer le discours.
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commentaires
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- absinthe_frelatée › Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
- Album très agréable à écouter pendant une nuit d'été..^^ J'aime particulièrement le morceau Mantra.
- Note donnée au disque :