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OAO Studio, Brooklyn, New York, USA, mars 1982
Michael Beinhorn (synthétiseur, bandes magnétiques), Martin Bisi (batterie, percussions, pièces de métal), Ralph Carney (saxophone, clarinette basse), Fred Frith (guitare, violon), Ronald Shannon Jackson (batterie), Bill Laswell (basse), George Lewis (trombone), Daniel Ponce (congas), Phillip Wilson (batterie), David Moss (voix, percussions)
On ne présente plus Bill Laswell. Et c'est bien dommage. Car, à part s'être rendus compte qu'il apparaît au moins sur cinq disques par an depuis 1978, on sait finalement peu de choses sur ce bassiste/arrangeur/producteur talentueux et touche à tout. Rappelons tout de même qu'il fût un des membres du New York Gong de Daevid Allen (sur l'album "About Time"), aux côtés de Fred Maher, Michael Beinhorn, Cliff Cultreri et Bill Bacon, bref, tous ceux qui, avec lui, allaient fonder Material. Le groupe, qui comptera plus de singles (tous invendables) que d'albums proprement dits tout au long de sa carrière, aura tout juste le temps de publier ses deux premières plaques, "Memory Serves" en 1981 et "One Down", l'année suivante, avant une hibernation prolongée. C'est dans ce hiatus que s'engouffre le bassiste - déjà fort affairé par une quantité effarante d'autres projets (Brian Eno, Herbie Hancock, Massacre, etc...) - et publie l'indescriptible "Baselines" que voici. Facilement un des dix meilleurs albums de cette première moitié des années quatre-vingt. Et si Bill Laswell apparaît encore sur une autre bonne moitié des neuf disques restants, ce n'est pas vraiment un hasard puisqu'il n'est pas utopique de voir en lui le patriarche d'un esthétisme forcené mais radical qui fera beaucoup d'émules dans les décennies à venir. "Baselines" devient un carrefour où quelques unes de ses plus belles rencontres viennent lui prêter main forte pour ériger une musique à la fois totalement décomplexée et farouchement indomptable. Ronald Shannon Jackson donne de l'élasticité à de nombreux titres comme "Activate", "Uprising", "Barricade", "Lowlands" ou "Conservation" pendant que Laswell joue de la basse comme les enfants font des bulles de savon. Cette forme de no wave free funk jazz (?!) a toutes les chances de subjuger ceux qui portent en estime, et à raison, des albums tels que "My Life in the Bush of Ghosts" de Brian Eno & David Byrne ("Upright Man") ou encore le fameux "Remain in Light" des Talking Heads ("Hindsight"). Les amateurs les plus tardifs du Weather Report de "Mr.Gone" devraient aussi se pencher sur la question. En fait, tout le monde devrait connaître "Baselines".
note Publiée le jeudi 13 octobre 2005
Note moyenne 6 votes
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un disque où y a laswell, en général, c'est chiant ; alors, un disque DE laswell ... n'oublions pas que c'est sa faute si Orgasmatron est un peu chiant
Sympa, sans plus.