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John Mclaughlin › Devotion
- 1970 • Douglas 31568 • 1 LP 33 tours
détail des votes
Membre | Note | Date |
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SEN | samedi 18 avril 2020 - 14:04 | |
Coltranophile | samedi 2 décembre 2023 - 11:51 | |
kaplan | samedi 19 mars 2011 - 13:37 | |
Progmonster | mardi 11 octobre 2005 - 18:39 |
6 titres - 35:33 min
- 1/ Devotion (11:26)
- 2/ Dragon Song (4:14)
- 3/ Marbles (4:11)
- 4/ Siren (5:44)
- 5/ Don't Let the Dragon Eat Your Mother (5:17)
- 6/ Purpose of When (4:41)
informations
USA, septembre 1970
line up
John Mclaughlin (guitare), Buddy Miles (batterie, percussions), Larry Young (orgue, piano électrique), Billy Rich (basse)
chronique
Bien qu'exceptionnel à bien des égards, ce disque de John McLaughlin est entouré d'un mystère qui pourrait bien, si on n'en prend pas garde, justifier à lui seul le statut culte de cette session hors norme. Produit par un Alan Douglas connu pour ses excès de zèle, le guitariste ne reconnaît qu'à moitié encore aujourd'hui la paternité de ce disque qui a en réalité été remonté selon les souhaits du producteur, pas nécessairement ceux des artistes... N'empêche, "Devotion" laisse entrevoir le McLaughlin revanchard du Mahavishnu Orchestra, et rien que ça, ça rameute du monde au balcon. Et pour le seconder me direz-vous ? Eh bien, j'aurais presque tendance à croire que les musiciens qui l'accompagnent ici sont encore plus redoutables que Jan Hammer, Billy Cobham et les autres... Il y a le fidèle Larry Young, débauché du Tony Williams Lifetime, et à peu de chose près la section rythmique des Band of Gypsys, Buddy Miles et Billy Rich, puisque ce dernier joua également aux côtés d'Hendrix ! Vous imaginez... Il y a des riffs bien lourds (la plage titre) et le tandem basse/batterie fonctionne la plupart du temps à plein régime. Ce n'est pas le travail de virtuoses qu'on vous propose d'entre ici - mis à part McLaughlin bien sûr - mais Buddy Miles et Billy Rich ont un tel feeling qu'il est impossible de ne pas les trouver d'une efficacité démoniaque. Le claviériste tâte pour la première fois du piano électrique ("Purpose of When"), mais c'est quand il fait hurler son orgue qu'il reste encore le plus phénoménal. Les archivistes seront heureux d'apprendre qu'on retrouve ici quelques thèmes fameux qui vont bientôt faire leur apparition sur les futurs albums du Mahavishnu ; "Dragon Song", par exemple, renferme en son sein l'ébauche de ce qui deviendra "One Word" alors que la longue montée de "Resolution" pointe d'ores et déjà le bout de son nez pendant un court instant sur "Siren", et de manière plus évidente encore sur "Don't Let the Dragon Eat Your Mother". Sous ses airs de délire psychédélique, "Devotion" lève un coin du voile sur la genèse du plus grand groupe jazz rock de tous les temps.
note Publiée le mardi 11 octobre 2005
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- nicola › Envoyez un message privé ànicola
Tronçonneuse ? Tu m’étonnes : la pochette, de loin, ressemble à une pochette de goregrind.
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Entièrement d'accord avec le commentaire d'il y a 16ans ci-dessous. La section rythmique est parfois un peu statique, notamment sur Dragon et Marbles où la paire McLaughlin/Young est démoniaque par moments. Ça se passe franchement mieux sur le plus bluesy "Siren". Et, en effet, c'est du proto-Mahavishnu. McLaughlin a probablement toutes les raisons du monde d'en vouloir à Alan Douglas. Ça sonne vraiment édité à la tronçonneuse. On se demande bien ce qu'aurait pu donner l'album si McLaughlin avait eu les rênes de A à Z.
Message édité le 02-12-2023 à 12:29 par Coltranophile
- Note donnée au disque :
- Ayler › Envoyez un message privé àAyler
- Musicalement, "Devotion" est aussi fascinant qu'il peut être déconcertant. Il est fascinant car la musique qu'il propose était totalement inédite alors : par bien des aspects, on trouve ici tout ce qui fera la gloire du Mahavishnu Orchestra, avec une touche psychédélique bien plus marquée. John McLaughlin et Larry Young rivalisent d'audace et n'hésitent pas à investir des territoires inconnus. Mais "Devotion" est aussi déconcertant par certains aspects : Buddy Miles et Billy Rich étaient peut-être trop rock pour jouer sur tout un album de McLaughlin. Si leur association fonctionne bien sur certains morceaux, le jeu de Buddy Miles manque de relief sur la durée. En même temps, c'est sans doute leur présence qui rend ce disque accessible à un plus large public.
- Progmonster › Envoyez un message privé àProgmonster
- oui, je me suis emporté... ;oP
- Note donnée au disque :
- elsenuche › Envoyez un message privé àelsenuche
- Progmonster, j'aime bien tes chroniques, mais Billy Rich ( que tu appelles Buddy un peu + loin), bien qu'ayant joué avec Jimi, ne fait pas partie du Band of Gypsys (Billy Cox !)