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John Mclaughlin › Extrapolation

10 titres - 40:38 min

  • 1/ Extrapolation (3:53)
  • 2/ It's Funny (4:23)
  • 3/ Arjen's Bag (4:11)
  • 4/ Pete the Poet (4:48)
  • 5/ This Is for Us to Share (3:36)
  • 6/ Spectrum (2:45)
  • 7/ Binky's Beam (7:05)
  • 8/ Really to Know (4:25)
  • 9/ Two for Two (3:43)
  • 10/ Peace Piece (1:49)

informations

Angleterre, 18 janvier 1969

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

John Mclaughlin (guitares électrique et acoustique), Tony Oxley (batterie), John Surman (saxophone baryton et soprano), Brian Odges (contrebasse)

chronique

  • british jazz > free jazz

"Extrapolation" est le premier disque que John McLaughlin signera de son nom en tant que leader. Le mois suivant, il débarquera aux États-Unis pour enregistrer "In A Silent Way", puis "Bitches Brew", puis encore "A Tribute to Jack Johnson"... Trois mois plus tard, il rejoindra Larry Young et Tony Williams au sein du Lifetime. Toutes ces grandes étapes - et il y en aura d'autres - qui vont le mener droit vers le Mahavishnu Orchestra ne doivent pas faire oublier que tout est déjà là, concentré dans les quarante minutes de ce disque de pur british jazz au dosage free savamment soupesé. "Extrapolation". Le guitariste alterne entre acoustique et électrique, et il ne lui manque plus à vrai dire que la pédale disto. Car sa patte, son style fortement inspiré de l'écriture modale ("It's Funny") fait mouche à tous les coups. Mais cet album séminal n'aurait probablement pas la même saveur s'il n'avait pas été enregistré aux côtés de quelques unes des plus grandes pointures du jazz britannique. À la basse, Brian Odges remplace au pied levé un Dave Holland parti déblayer la route du nouveau monde pour le guitariste anglais. Il croise les lames avec l'imposant Tony Oxley, batteur à la pulsation rock qui n'a rien à envier aux ogres d'Outre-Atlantique. Enfin, comment passer sous silence l'extraordinaire prestation du saxophoniste John Surman, incandescent de bout et bout, et qui volerait presque le leadership à McLaughlin ? Ce dernier se montre souple et agile, lumineux dans la justesse de ses interventions et extrêmement fin dans sa mise en place des thèmes mélodiques qui se succèdent avec une somptueuse élégance. "Extrapolation" est un disque trop souvent dénigré et bien qu'il ne possède ni le caractère aventureux des premiers Miles électrique, ni les arrangements flamboyants de "Hot Rats", ni la fébrilité de "Emergency !", il demeure néanmoins une des pierres incontournables qui ont fait en sorte que ce flirt entre jazz et rock ne soit pas réduit à une simple aventure sans lendemains. Un album qui respire la grande classe.

note       Publiée le mardi 11 octobre 2005

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Note moyenne        8 votes

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SEN Envoyez un message privé àSEN

J'viens de le trouver en Vinyle pour trois francs six sous : Bonheur !

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Thrwdrtz Envoyez un message privé àThrwdrtz

John Surman est énorme sur ce disque, Mclaughlin ausi. Des compos de fous. Pour moi c'est le meilleur disque du guitariste britannique

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Ayler Envoyez un message privé àAyler
Cet album n'a rien à voir avec le jazz rock, d'ailleurs encore en gestation en 1968. C'est un disque de jazz anglais, plutôt brillant, où McLaughlin présente déjà une originalité en tant que compositeur. Par contre, son jeu va subir de véritables boulversements dans les mois qui suivront, et pas seulement parce qu'il rajoutera un fuzz...
aur Envoyez un message privé àaur
Sinon, "Extrapolation" est vraiement excellent. plus introverti et posé que d'autres productions du guitariste. De très beau thèmes, et Surman est excellent ! Ouaip "things we like est enregistré en août 68, alors que Maclo venait de recevoir un coups de fil de Tony Williams pour monter le "Lifetime".
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aur Envoyez un message privé àaur
Outre ses premiers faits d'armes avec le Graham Bond Organisation aux côtés de Jack Bruce et Ginger Baker. Maclo participe aussi à "things we like", premier album de Bruce sous son nom, aux côtés de John Hisemann et d'un Dick Hecktall Smith très inspiré de Roland Kirk -il joue des riff avec deux saxos en simultané. Les deux derniers fondant plus tard Colosseum. Cet excellent album de jazz moderne apporte des éléments intéressants concernant la précocité du talent du guitariste.
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