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Music Revelation Ensemble › Elec.jazz

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Progmonster      mardi 11 octobre 2005 - 18:29

7 titres - 50:21 min

  • 1/ Exit (5:28)
  • 2/ Inter City (6:40)
  • 3/ Big Top (5:47)
  • 4/ No More (8:23)
  • 5/ Big Top part 2 (6:46)
  • 6/ Taps Dance (10:33)
  • 7/ Exit part 2 (6:44)

informations

A&R Recording, New York City, USA, 12 et 13 mars 1990

line up

James Blood Ulmer (guitare), David Murray (saxophone ténor), Amin Ali (basse), Cornell Rochester (batterie)

chronique

  • jazz harmolodique > fusion

Quand ça va mal, se retourner vers des formations qui élèvent l'art de l'abstraction à un tel degré d'excellence peut faire du bien. Les phrasés tortueux, les chassés croisés entre instruments solistes, la luxuriance rythmique et la densité qui en découle sont autant d'éléments qui permettent de mettre en musique ce sentiment de confusion, cette cacophonie d'idées jumelles et leurs contraires qui parfois envahissent votre esprit jusqu'à vous empêcher de dormir. Le Music Revelation Ensemble a sa propre idée du chaos. Elle n'est pas forcément sombre. Mais c'est une épreuve. Un tourment qui vous balaye, qui vous secoue, qui vous fait presque jouir des coups qui vous sont portés à la gueule. Et même si au cours de sa carrière James "Blood" Ulmer en fût le seul membre permanent au point de finir par en représenter la seule force vive, la formation new-yorkaise s'est toujours nourrie de l'énergie apportée par ses participants récurrents. Pour leur troisième album, Jamaaladeen Tacuma et Ronald Shannon Jackson cèdent leur place au slapeur fou Amin Ali et le tout aussi énergique Cornell Rochester. Des pointures mais qui, eux, ne semblent pas avoir de problèmes d'égo. Cette section rythmique multidirectionnelle et intempestive roule les mécaniques pendant que l'eau et le feu se livrent bataille dans un combat sans merci à vous donner le vertige. Entre stridences contrôlées et logorrhées profondes, le ténor David Murray déploie sa force tranquille sur les compositions d'Ulmer. Beaucoup d'entre elles sont encore fort imprégnées de l'esthétique d'Ornette Coleman, son mentor. "Inter City", les deux suites "Exit" et "Big Top", puis "Taps Dance" allient groove funk, urgence rock et abstraction free, comme si votre boîte cranienne explosait en un millier de confettis sanguinolents. L'instant est filmé au ralenti, mais c'est le montage saccadé et sa succession de points de vue différents qui donnent tout son rythme à la séquence. Expansif, nerveux, en un mot comme en cent : vital.

note       Publiée le mardi 11 octobre 2005

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    bubble Envoyez un message privé àbubble
    disparistion des accords ( harmonie vertical ) au profit des melodies . libéré de la verticalité , les melodies ( harmonie horizontale ) deviennent libres sans les contraintes d'une quelconque cadence ( II V I etc ..) ; superposition de lignes melodiques sans contrainte d'harmonie . le free est né ..
    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
    avatar
    C'est une théorie musicale inaugurée par Ornette Coleman qui tend à mettre sur un pied d'égalité les règles et les principes harmoniques et mélodiques. Cela devient un socle à partir duquel TOUT est possible, toutes les juxtapositions, dans un sentiment d'égalité parfaite entre chaques éléments.
    Note donnée au disque :       
    ptit_boy Envoyez un message privé àptit_boy
    LA question bête du jour : c'est quoi du jazz harmolodique ?