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King Records Studio 2 et Studio 901, Tokyo, Japon, 24-27, 29 janvier et 1er février 1980
Yozox Yamamoto (guitares), Masey Hattori (claviers, piano, celeste, orgue Hammond, clavinet, Fender Rhodes, minimoog, mellotron, synthétiseurs), Masahiro Torigaki (basse), Hiroshi Natori (batterie, percussions, gong)
Ceux qui m'ont souvent demandé pourquoi je ne plébiscitais pas des groupes à la technique hors du commun auront peut-être une chance d'enfin comprendre mon point de vue à l'écoute de la première réalisation des japonais de Ain Soph. Non, rien à voir avec les italiens du même nom bien qu'ils aient tous deux sévis à la même époque ; les glorieuses années quatre-vingt... Yozox Yamamoto est un guitariste pour le moins impressionnant, à la vitesse d'exécution redoutable... Le type même du japonais à s'être passé en boucle, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les solii les plus fiévreux de Allan Holdsworth et qui ne s'accorderait le droit de sortir de sa chambre qu'une fois les titres connus sur ce qu'il lui reste de doigts. "Crossfire" en est le parfait exemple et pour rivaliser avec sa vitesse d'éxécution, il a réuni autour de lui d'autres acharnés pour qui le seul credo semble être "plus on joue vite, mieux c'est". Heureusement, "A Story of Mysterious Forest" ne se complait pas toujours dans la surenchère. Mais cette bonne nouvelle est à double tranchant puisque, en ne se concentrant pas essentiellement sur cet aspect pour lequel ils se sont tous surentraînés, Ain Soph révèle au grand jour ses faiblesses. Le groupe japonais a en point de mire les références canterburiennes classiques, de Soft Machine à National Health, en passant par Hatfield and the North et le Bruford Band. Parce que les claviers caractéristiques de ces formations se font entendre ici, on peut en effet supposer qu'il y a de ça dans la musique de Ain Soph. Mais beaucoup de Brand X aussi. Et un côté symphonique, à la Camel, bien plus présent que chez toutes les formations précitées. Si le moule reste de toute évidence jazz fusion et si les instrumentistes s'en sortent à chaque fois haut la main quand il s'agit de faire parler la poudre, la pauvreté des mélodies, l'aspect redondant de plans déjà ressassés un millier de fois et le manque presque total de feeling condamnent ce disque à un exercice masturbatoire pour braquemarts qui ont encore trop de pulpe collée dans le fond.
note Publiée le lundi 10 octobre 2005
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