Vesania › God the lux

Voilà un groupe qui n'apporte pas grand chose. Vesania oeuvre dans

le black sympho rapide et puissant, bien composé, très bien

exécuté et bien produit. Le problème, c'est sa ressemblance bien

trop prononcée avec Dimmu Borgir. Claviers, rythmiques, débit

vocal, ambiance : tout, ici, rappelle le blockbuster norvégien. On

peut être tenté de trouver à Vesania quelques qualités qui font

défaut aux sus-nommés : cohérence des structures, son maîtrisé,

intégrité plus palpable, et surtout l'absence agréable de la patte

Galderienne dans le détail des rythmiques, mais "God the lux",

malgré un aspect chaotique plus prononcé et bienvenu, ne sera

jamais rien d'autre qu'une alternative aux derniers méfaits de la

bande à Shaggrath. Parmi les grands coupables de ce quasi-plagiat,

le clavier arrive assez largement en tête. Les sons, les modes de

progressions, les harmonies, on est dans le mimétisme pur et

dur... non, franchement, "God the lux" a beau être objectivement

bien fait et bien construit, présenter quelques poussées de fureur

apocalyptique que les norvégiens n'ont jamais su offrir, il est

hélas tristement inutile. Le pire avec ce disque, c'est qu'à

mesure des écoutes, ce que l'on avait cru percevoir de

personnalité s'estompe, ce que l'on avait entrevu d'univers

s'évanouit, ce que l'on avait cru déceler se cache. A l'image de

ses 20 minutes de blanc en fin d'album pour nous amener à 66.06

minutes (ouaahhh! Quelle idée iveuuul!!!) Vesania ne sert à

rien... c'est triste, mais c'est comme ça.