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Philharmonie › Rage
- 1996 • Cuneiform records RUNE 84 • 1 CD
8 titres - 44:55 min
- 1/ Le Dernier Héraut (6:42)
- 2/ Hexacorde (0:37)
- 3/ La Ferme! (7:12)
- 4/ Thésis (5:42)
- 5/ Sur un Fil (6:07)
- 6/ Ouigaa (4:30)
- 7/ Mandarin Mécanique (6:43)
- 8/ Bourrée Tropicale (7:22)
informations
Studio 26, Antibes, France
line up
Bernard Ros (Chapman stick), Frédéric L'Épée (guitare), Laurent Chalef (guitare, glockenspiel, percussions), Jean-Louis Boutin (batterie, percussions)
chronique
- instrumental
Il est toujours difficile de distinguer des albums qui partagent une esthétique ostensiblement la même. Et malgré son titre trompeur, malgré la couleur évocatrice de sa pochette, "Rage" trace la même route que "Nord" avant lui. Avec néanmoins un esprit de concision qui va peut-être enfin permettre à l'auditeur d'apprécier la musique à sa juste valeur. Avec une pointe de nervosité supplémentaire aussi, il est vrai, mais qui ne porte pas à conséquence. D'entrée de jeu, "Le Dernier Héraut" tranche avec les compositions passées ; le Chapman Stick prend à coeur son rôle de basse et avec, cette fois, l'apport clairement plus soutenu de Jean-Louis Boutin à la batterie (très en retrait sur "Nord", et pas du tout ici), on peut parler désormais de musique beaucoup plus rock, ne serait-ce que dans l'esprit. Mais cela n'est perceptible qu'au travers de quelques titres, et je citerais encore pour se faire "La Ferme!" ou surtout "Ouigaa", avec ses effets distos, qui passerait presque pour une chute de l'album "Beat". Ailleurs, sur "Thésis" par exemple, le jeu de guitare à quatre mains entre Frédéric L'Épée et Laurent Chalef se voit surplombé par un effet de vague électrique générée par la résonance des cordes - le Chapman Stick sans doute. On peut même entendre ce qui ressemble à un vrai solo sur le titre "Sur un Fil"... Alors, oui, Philharmonie fournit sur "Rage" un travail plus textural que par le passé, mais cela a pour conséquence indirecte d'appauvrir leurs compositions qui désormais ne s'aventurent que très rarement dans un dédale de thèmes différents. "Mandarin Mécanique" paraît trop touffu, inutilement brouillon, là où Philharmonie nous avait habitué à la pondération et une qualité d'écoute exemplaire. Alors, volonté délibérée de la part du groupe, cumulée à un probable désir de simplifier quelque peu leur grammaire ? En tout cas, Philharmonie nous offre avec "Rage" un disque, certes, rassembleur mais qui n'apportera pas pleine satisfaction auprès des mélomanes.
note Publiée le mardi 23 août 2005
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