Posthand › By the sign of bye bye

My Bloody Valentine est mort. Rien ne sert de pleurer, Posthand est là pour te réconforter. La tête appuyée sur les cuisses de ta bien-aimée, tu voyages avec elle en t'accrochant à son magnifique pull en laine rose. Tandis que la fumée de l'encens se disperse aux quatre coins de la pièce, les lèvres de ta déesse viennent s'apposer aux tiennes, dans un mélange de salive au goût délicieusement sucré. La main sur sa nuque, tu écartes délicatement ses longs cheveux noirs, tellement fins qu'ils en sont presque impalpables, avant de lui embrasser le cou avec passion. Le palpitant s'accélère et le souffle se fait plus fort et saccadé. Les guitares noise de Posthand t'accompagnent dans cette étreinte, rêches et pourtant étrangement douces comme les jambes d'une femme. Cette voix te berce, sous ses effets apaisants, tu viens placer ta tête sur sa poitrine cotonneuse pour t'élever à la béatitude, malgré ce bruit, harsh, violent mais tellement mélodique, au petit goût amer comme vous savez quoi. De légers sons électroniques viennent tirer un sourire de ta stupeur mélancolique, tandis que la batterie disperse d'étranges volutes bleutées dans l'air, qui se mélange à l'encens et à la délicieuse odeur corporelle de cet ange. Le temps se trouve comme suspendu. Rares sont les groupes à réussir cet exploit. Posthand fait partie de ceux là. Une étoile naissante dans le cosmos du shoegazing.