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Björk › Drawing restraint 9

cd • 11 titres

  • 1Gratitude4:59
  • 2Pearl3:42
  • 3Ambergris March3:57
  • 4Bath5:07
  • 5Hunter Vessel6:36
  • 6Shimenawa2:48
  • 7Vessel Shimenawa1:54
  • 8Storm5:32
  • 9Holographic Entrypoint9:57
  • 10Cetacea3:12
  • 11Antarctic Return4:18

informations

Woods Road Studio, Bi-Coastal Music et Looking Glass Studio, New York City, USA / Greenhouse Studios, Reykjavik, Islande / Olympic Studios, Londres, Angleterre / Victor Aoyama Studio, Tokyo, Japon, 2005

line up

Leila Arab (Leila) (programmation), Mark Bell (programmation), Björk (arrangements, programmation, harpe, chant), David Bobroff (trombone basse), Dan Levine (trombone), Nico Muhly (claviers), Will Oldham (chant), Zeena Parkins (harpe), Jónas Sen (celeste), Valgeir Sigurosson (programmation, claviers), Mayumi Miyata (sho), Tagaq (chant guttural), Gudrun Oskarsdottir (clavecin), Samuel Salomon (glockenspiel, percussions), Akira Rabelais (piano préparé), Shiro Nomura (chant), Shonosuke Okura (percussions, chant), Mai Kamio (choeurs), Alisa Kikuchi (choeurs), Eleanor Miceli (choeurs), Taro Miceli (choeurs), Moe Sakurai (choeurs), Shogo Senda (choeurs), Raku Shigematsu (choeurs), Henry Takizawa (choeurs), Merrill Takizawa (choeurs), Shushei Yamaguchi (choeurs), Bruce Eidem (trombone), Dean Plank (trombone), Chris Washburn (trombone), Siguurour S.Porbergsson (trombone), Eirikur Örn Palsson (trompette), Asgeir H.Steingrimsson (trompette), Einar St.Jonsson (trompette), Emil Friofinnson (cor anglais), Alexandra Knoll (hautbois), Kathy Halvorson (hautbois), Winnie Lai (hautbois), Scott Bartucca (hautbois), James Button (hautbois), Christopher Gaudi (hautbois)

chronique

Dans la discrétion la plus totale - ou alors serais-je parvenu à me tenir à l'abri de campagnes promotionnelles à fortiori conditionnantes - Björk nous délivre un nouvel album bien généreux, une musique de film à vrai dire, celui de "Drawing Restraint 9" que l'on doit à son réalisateur de mari, Matthew Barney. Artiste d'avant-garde, on ne sera pas surpris d'apprendre que le scénario de ce long métrage s'apparente aux pires élucubrations d'un David Lynch éméché ; un couple d'occidentaux est recueilli par un chalutier japonais à bord duquel est conservé une bien mystérieuse statue de vaseline. L'agitation gagne l'équipage alors que le bateau doit traverser une tempête. Et la sculpture de se mettre à fondre pour se répandre un peu partout sur le navire... On se souvient encore du décevant "Selmasongs", confectionné pour le "Dancer in the Dark" de Lars Von Trier, un disque finalement mal balancé, qui laissait un goût d'inachevé. Pour cette raison, on aurait pu craindre que la célèbre islandaise se perde une fois de plus dans cette entreprise toujours délicate. Disons le d'emblée et dissipons tout doute possible : "Drawing Restraint 9" est de ce point de vue une réussite. Il s'écoute volontiers comme l'élégante synthèse de ses deux dernières réalisations, à savoir "Vespertine" et l'ambitieux "Medulla". "Gratitude" et "Pearl" qui ouvrent ce nouveau chapitre confirment cette hypothèse ; l'exploration des possibilités vocales continue, par l'entremise de Tagaq sur le précité "Pearl" ou encore, plus loin, avec Shiro Nomura sur le dojoesque "Holographic Entrypoint". Harpe, celeste, sho et percussions lumineuses viennent greffer leurs notes étincelantes comme autant d'étoiles sur le ciel hivernal d'une partition aux vertus nocturnes. Une bonne nouvelle pour ceux qui ne peuvent toujours pas voir Björk en peinture : elle ne se fait entendre que sur trois des onze titres de l'album ("Bath", "Storm" et "Cetacea"), chose qui confortera également ses admirateurs puisqu'elle parvient à rester toujours aussi intrigante, même quand elle cède sa place à Will Oldham ou aux sombres orchestrations de "Hunter Vessel". Et quoi qu'il en soit, "Big Time Sensuality" semble désormais, et irrémédiablement, lointain...

note       Publiée le mercredi 10 août 2005

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Note moyenne        8 votes

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Levier Envoyez un message privé àLevier

A

nicola Envoyez un message privé ànicola

Nom de d´là, qu´est-ce que c´est que cette pochette ?

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Raah, 'Big Time Sensuality', ça au moins c'était du tout bon...

Note donnée au disque :       
Kid A Envoyez un message privé àKid A

Je crois déceler une parenté troublante entre cette BO et l'album "My love I love de Bogdan Raczinski (collaborateur de Björk pour un maxi Rephlex), qui serait un peu son pendant lo-fi... Les motifs minimaux saccadés ou vagabonds, les accords de l'accordéon, la langue japonaise... Y'a quelque chose, vraiment.

Kid A Envoyez un message privé àKid A

Pourquoi donc ai-je attendu si longtemps avant de me décider à jeter une oreille à cette curiosité ? Cette musique est austère et contemplative, mais sa beauté incite d'emblée à se mettre au diapason de ses variations minimalistes. L'accent est entièrement placé sur la plastique sonore, ce qui en fait un excellent "tube à essai" pour les recherches de Björk : il me semble d'ailleurs qu'un des morceaux est samplé sur Volta. Loin du statut hype conféré par ses premiers albums, cette sortie, un an après le formidable Medulla, confirme Björk comme une créatrice de premier plan (on attend la suite, en espérant que Volta ne sois qu'un accident de parcours!). Les recherches vocales de Medulla se poursuivent ça et là : les morceaux chantés par Björk, à fleur de peau, évoquent un blues des grands espaces glacés ; deux des arts vocaux les plus étranges de la planète, l'inuit (le CD Ocora consacré à leurs jeux vocaux est à chroniquer!) et le théâtre no (ou quelque chose comme ça, pour une pièce brute de décoffrage), s'invitent dans son univers, plus ouvert et sans concession que jamais. Le morceau chanté par Will Oldham ne ressemble en rien à du Bonnie Prince Billy ! Les modes utilisés dans la composition des morceaux paraissent d'ailleurs assez exotiques, tout au long du disque, ce qui ne contribue pas à en faciliter l'accès.