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Abbey Road Studio Two, Londres, Angleterre, août 1970
David Bedford (piano, orchestration), Steve Broughton (basse, guitare, batterie, clavier, chant), Mike Oldfield (guitare, harmonica, mandoline), Edgar Broughton (basse, guitare, trompette, claviers, chant), P.Harold Fatt (chant), Arthur Grant (basse, guitare, claviers, chant), Victor Unitt (guitare, harmonica, claviers, chant), Johnny VanDerrick (violon)
La réédition EMI de 2004 utilisant la technologie Copy Controlled dont raffolent nos ordinateurs comprend trois titres bonus, "Hotel Room" (4:05), "Call Me a Liar" (4:27), "Bring It On Home" (3:29), portant la durée du disque à 52:44
Vous savez à quel point je fais une fixation sur les pochettes. Et celle du troisième Edgar Broughton Band fait partie de celles que l'on n'oublie pas. Liés par contrat à Harvest, la branche progressive du label EMI, les frères Broughton bénéficient ainsi des mêmes avantages que Pink Floyd. Aussi est-ce encore Hypgnosis qui s'occupe de l'emballage. La brutalité de la vision qui nous est offerte et son côté surréaliste (avez-vous noté la présence de Edgar Broughton suspendu la tête en bas au milieu des carcasses de viande ?) ne sont hélas pas représentatifs du contenu. Car j'aimerais bien me montrer tout aussi élogieux à l'égard de la musique qu'elle illustre, mais malheureusement rien sur ce disque n'égale, ne serait-ce que partiellement, l'intensité de "Wasa Wasa", leur toute première réalisation. Elle paraît loin l'époque vaguement psychédélique et tourmentée où des guitares acides déchiraient le ciel, fermant la marche d'une macabre procession guidée par un chanteur trop longuement exposé aux vibrations iconoclastes de "Trout Mask Replica" ("The Birth"). Ce blues de l'enfer, on ne le retrouve pas ici. On ne peut même pas dire que Edgar Broughton se soit assagi, car ce n'est même pas le cas. C'est tout simplement autre chose ; des chansons à la guitare acoustique entre country western et blues de facture plus classique, harmonica en prime ("Poppy"). On attend que ça décolle, et ce n'est qu'au titre suivant que le groupe se souvient finalement qu'il faut mettre sous tension l'amplificateur pour que le son de leurs guitares soit éléctrifié... Il y a bien quelques orchestrations curieuses, de ci, de là ("Evening Over Rooftops", "For Doctor Spock"), et quelques jams un peu allumées ("Madhatter", "Getting Hard") mais rien qui puisse nous faire songer à autre chose qu'une antépénultième déclinaison entre les Spirit, Ten Years After, Mott The Hoople, Grand Funk Railroad, voire, dans le pire des cas, les sudistes de Lynyrd Skynyrd. Un disque très convenu en définitive dont je me devais de réapprécier le réel impact.
note Publiée le samedi 13 août 2005
Note moyenne 3 votes
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Wasa Wasa mérite bien une chro de toute beauté comme la dernière réédition (Music On Vinyl/Parlophone). Fuck le totalitarisme du first pressage (qui crépite comme un feu de cheminée) et coûte la peau du cul.