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Bill Bruford › One of a kind

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Membre Note Date
Ultimex      mardi 24 mai 2022 - 15:09
Progmonster      samedi 23 juillet 2005 - 13:58

10 titres - 47:07 min

  • 1/ Hell's Bells (3:33)
  • 2/ One of a Kind, part one (2:20)
  • 3/ One of a Kind, part two (4:03)
  • 4/ Travels with Myself and Someone Else (6:13)
  • 5/ Fainting in Coils (6:33)
  • 6/ Five G (4:46)
  • 7/ The Abingdon Chasp (4:54)
  • 8/ Forever until Sunday (5:51)
  • 9/ The Sahara of Snow, part one (5:18)
  • 10/ The Sahara of Snow, part two (3:36)

informations

Trident Studios, Londres, Angleterre, janvier-février 1979

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité. La réédition 2005 sur Winterfold Records comprend un titre bonus de qualité audio discutable, "Manacles" (7:25), enregistré en concert à Lupo's, Providence, Richmond, USA, 17 juillet 1979, portant la durée du disque à 54:32

line up

Bill Bruford (vibraphone, batterie), Eddie Jobson (violon), Dave Stewart (claviers), Allan Holdsworth (guitare), Jeff Berlin (basse, chant)

chronique

  • canterbury > fusion

"One of A Kind" n'est pas fondamentalement différent de son prédécesseur. Pourtant, il lui est nettement supérieur. Le groupe se recentre autour de ses membres fondateurs et l'ensemble se revêt automatiquement d'une plus grande cohésion. Ce n'est pas cela qui va pour autant dissuader nos quatre larrons d'en faire encore des tonnes, mais c'est là un travers propre au genre... La guitare d'Allan Holldsworth, qui se fait entendre ici pour la dernière fois au sein du quartette, est encore plus en verve qu'elle ne l'était déjà sur "Feels Good to Me". Le bassiste Jeff Berlin, toujours aussi monstrueusement agile ("Five G"). Mais c'est le lourd passé de Dave Stewart (Arzachel, Egg, Hatfield and the North, National Health) qui est le plus mis à contribution ; la touche canterburienne déjà présente sur leur précédent effort commence tout doucement à prendre une place de plus en plus prépondérante, si bien que ce qui n'était autrefois que pure exubérance technique se recouvre désormais également d'une sensibilité mélodique qui rend l'ingestion de l'album beaucoup plus agréable. Les logorrhées des parties de vibraphone ont été considérablement revues à la baisse. "Hell's Bells", qui n'est pas - comme on pourrait le croire - le morceau qui inspira la version d'AC/DC, en est un des plus parfaits exemples, morceau mémorable s'il en est. "Fainting in Coils", pourtant attribué à Bruford, suit le même cheminement. Quelque part entre les premiers Brand X ou Happy The Man, voire un Weather Report tardif, celui de "Heavy Weather" ("The Abingdon Chasp"), "One of a Kind" fait presque figure de valeur étalon dans le giron jazz fusion, variant autant les plaisirs que les signatures rythmiques, se payant même le luxe de créer des pièces aux atmosphères nuancées qui s'avèrent au bout du compte vraiment prennantes (la plage titre en deux parties ou encore "The Sahara of Snow"). C'est en tout cas - vous pouvez en être certains - le genre de disque que les Kenso, Djamra, Six North et autres Fragile se sont passés en boucle, l'analysant sous ses moindres coutures. Mais vous voilà prévenus ; si les japonais s'en sont inspirés, y a peut-être bien des raisons de s'en méfier.

note       Publiée le samedi 23 juillet 2005

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    Note moyenne        2 votes

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    commentaires

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    John Wetton et Allan Holdsworth décédés à quelques semaines d'intervalle : ça doit être ça le Hard Brexit !

    Jean Rhume Envoyez un message privé àJean Rhume

    Content de lire cette chro, car j'ai toujours trouvé ce disque absolument fameux. Enfin disons qu'il m'a fortement marqué, ce qui est sans doute une autre histoire. Je le réécoute de temps en temps, pendant que pas mal de Weather Report et autres jazz-rockeries croupissent et croupiront encore quelques décennies. J'avais jamais utilisé le mot "croupiront", il n'est jamais trop tard. Edgar Croupiron. Bref, je le trouve inspiré, sublime, merci Holdsworth, merci tout le monde. Toute vulgarité démonstrative de ce type de musique mise à part, mocheté de certains synthés y compris. Bruford a beau être un gros tâcheron de technique pure (dans le sens sessions de studio, démonstrations, cliniques, morceaux de merde, chemises moches), quelle musicalité ! La période Crimson en est un brillant exemple. Et dans ce disque, un truc se passe... comme avec Annette Peacock dans l'album d'après (ou d'avant, je sais plus).

    aur Envoyez un message privé àaur
    Ecouté gradually ; m'étonnerai que celui-ci se hisse à la hauteur d' "of queues and cures" de National Health. "Hell's Bells" est co-écrit par Stewart et Alan Gowen.