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Brian Eno › Discreet music

4 titres - 55:01 min

  • 1/ Discreet Music (31:34)
  • 2/ Three Variations on the Canon in D by Johann Pachelbel : [I] Fullness of Wind (9:55)
  • 3/ Three Variations on the Canon in D by Johann Pachelbel : [II] French Catalogues (5:19)
  • 4/ Three Variations on the Canon in D by Johann Pachelbel : [III] Brutal Ardour (8:13)

informations

Brian Eno's Studio et Trident Studios, Londres, Angleterre, 9 mai et 12 septembre 1975

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Gavin Bryars (chef d'orchestre), Brian Eno (synthétiseur, bandes magnétiques), The Cockpit Ensemble

chronique

"Discreet Music" ou la loi du moindre effort. Ne vous y trompez pas ; même vos artistes favoris, s'ils sont parvenus à acquérir une technique exemplaire après de dures années de labeur, partagent eux aussi cette vision des choses. Qu'il s'agisse du finger control d'un batteur lui permettant de jouer des centaines de ghost notes sans se fatiguer, d'un guitariste qui connaît intuitivement l'interstice idéal pour exercer une pression sur les cordes d'un simple toucher, en vue de s'économiser des crispations qui autrement réduiraient sa main en bouillie, ou bien encore d'un saxophoniste pratiquant la respiration continue pour ne pas devoir reprendre son souffle pendant son solo, tous, absolument tous, ont en commun cette volonté de se simplifier la tâche pour laisser la musique parler à travers eux. Car si l'on considère des baguettes, une guitare ou un saxophone comme autant d'appendices greffés sur chaque musicien, on oublie peut-être aussi que les musiciens eux-mêmes sont les instruments au travers desquels la musique s'exprime. Sur ce troisième album de la série Obscure dont il fût l'instigateur, Brian Eno prône le non-interventionisme. Mettant en application le système expérimental à double Revox qu'il conçut en compagnie de Robert Fripp, le théoriocien confronte deux bandes préenregistrées diffusant deux mélodies délicates (mais compatibles) qui vont se déployer et s'entremêler pendant une bonne demi-heure. Une manière comme une autre d'apprécier le temps qui passe... Les trois variations du Canon de Pachebel (volontairement mal orthographié en référence à la coquille présente sur l'édition Erato de Jean-François Paillard sur laquelle s'est basée Eno) s'attardent quant à elles sur de courtes portions de la partition originale pour l'interpréter à un tempo progressivement de plus en plus lent, lui apportant à la fois incroyable gravité et pesanteur. Allez, fermez les yeux et laissez-vous faire ; nous avons tous autant besoin de la musique que la musique a besoin de nous. Sauf qu'ici, la musique parle d'elle-même.

note       Publiée le jeudi 21 juillet 2005

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Note moyenne        7 votes

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Kid A Envoyez un message privé àKid A

Le premier morceau fonctionne bien, avec ces combinaisons entre deux mélodies au synthétiseur, qui semblent pouvoir se renouveler à l'infini, comme un kaléidoscope... Ce grain ! Faites de beaux rêves ! La face B, avec les cordes, me paraît beaucoup plus hermétique et trop conceptuelle. Plus proche d'une musique contemporaine aride, mal finie (les fade-out !), hésitante (des effets électroniques, oui ou non ?), enfin bof quoi, j'ai pas trop pigé.

Schtroumpf Grognon Envoyez un message privé àSchtroumpf Grognon
De l'ambient analogique, qui dit mieux ?
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