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Alpha › Come From Heaven

cd • 13 titres

  • 1My Things4:09
  • 2Rain5:07
  • 3Sometime Later7:01
  • 4Delaney4:55
  • 5Hazeldub5:47
  • 6Slim5:50
  • 7Come From Heaven2:14
  • 8Back5:02
  • 9Nyquil6:55
  • 10Apple Orange6:11
  • 11With3:30
  • 12Firefly4:46
  • 13Somewhere Not Here7:18

informations

Real World Studios, Angleterre, 1997

line up

Gavyn Wright (programmation, instrumentation), Martin Barnard (chant), Wendy Stubbs (chant), Helen White (chant), Corin Dingley (chant), Andy Jenks (programmation)

chronique

  • lounge

Croisement inédit entre la rondeur du dub et le phrasé rap, le trip hop a pourtant su évoluer assez rapidement en se parant d'influences plus variées. Les orchestrations rétro du premier Portishead a en quelque sorte ouvert une brèche que beaucoup se sont entêtés à explorer à leur tour, sans peut-être trop savoir quoi en faire, seulement convaincus que cela pouvait faire joli... Résultat ; cela se fit souvent au détriment des contours rugueux, ambigus et inquiétants qui faisaient de ce trip hop là une musique nocturne au relief si particulier. Alpha, nouvelle signature sur Melankolic (label de Massive Attack), fait partie de ces quelques groupes qui vont alors mettre en pleine lumière des récits que l'on pensait jusqu'alors profondément attachés à leur part d'ombre. "Come from Heaven", leur premier album, se caractérise en effet par un ton général plutôt effacé, cartographie musicale détaillée d'un paysage sorti tout droit de notre imaginaire, presque lunaire en raison des mêmes lois d'apesanteur qui le régissent. Aucune brusquerie, aucune volonté de surprendre l'auditeur, mais plutôt l'attention louable de vouloir l'accueillir dans un endroit paisible, une bulle intemporelle, qui le maintiendrait à l'abri de tout. Seul "Hazeldub" est là pour perpetuer l'idée de ce trip hop qui se souvient encore de ses lointaines racines dub, l'atmosphère générale de l'album se rapprochant plus volontiers des plages les plus apaisées de "Protection". Avec son trio de chanteur, Alpha prétend pouvoir défendre une palette étendue de sentiments liés aux peines de coeur ; mélancolique grâce à Wendy Stubbs sur le jazzy "Rain" ou "Nyquil" qu'Alison Goldfrapp a du écouter en boucle, plus passionné par l'entremise de l'aspirant Jeff Buckley Martin Barnard, comme sur "Sometime Later", et enfin Helen White, incarnant le côté plus déchirant et tourmenté façon Beth Gibbons ("Slim", "With"). Nébuleux et énigmatique, "Come from Heaven" se situe quelque part à la frontière floue du trip hop et de la lounge music.

note       Publiée le mercredi 20 juillet 2005

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    Le groupe de trip-hop le plus oublié du monde ? Perdu dans ses propres essences cotonneuses ? Usé jusqu'à la corde à une époque, absolument parfait pour se laisser dériver au fil d'automnes mélancoliques (la pochette est parfaite), avec tous ces samples précieux de Bacharach, Gershwin, Lai, Legrand. T'as l'impression de passer les vacances de la Toussaint dans une vieille maison anglaise, sur la côte, ça donne envie de se mettre à boire des vieux bourbons, bien enfoncé dans de moelleux fauteuils en cuir, manque plus que la cheminée qui crépite en fond et quelqu'un qui tricote. (alors Helen White sonne parfois terriblement comme Beth Gibbons et il est vrai que les morceaux avec Wendy Stubbs ont du influencer Goldfrapp, Martin Banard quant à lui fait très honnêtement le job de crooner white soul) Languide, trop long, mais ça a une beauté vaporeuse comme certains ennuis de saison.

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    Une "bulle intemporelle", c'est exactement ça, cet album invite à s'éloigner de la planète Terre le temps d'une grosse heure. Pari réussi ; quelques titres sont un peu plus faibles (Delaney, Back, Apple orange), mais Somewhere not here conclut ce voyage en beauté. Un très bon album de trip hop.

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