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Freddie Hubbard › Hub-tones
informations
Rudy Van Gelder Studios, New York City, USA, 10 octobre 1962
Il s'agit du pressage cartonné 24-bit japonais à tirage limité
line up
Herbie Hancock (piano), Freddie Hubbard (trompette), Clifford Jarvis (batterie), James Spaulding (saxophone alto, flûte), Reggie Workman (contrebasse)
chronique
- avant garde > modal
L'écriture de Freddie Hubbard n'est pas des plus évidentes. Non pas qu'elle soit farouchement compliquée ou qu'elle s'essaye plus que de raison aux perspectives encore fraîches de l'avant garde. Tout simplement, elle n'est pas évidente car on se demande bien parfois à qui elle s'adresse et quel est réellement l'objectif visé (s'il y en a un). En réalité, Hubbard mange à tous les rateliers, partagé entre une volonté de bien faire et ce besoin légitime de rester à la pointe. Ses compositions hybrides trahissent ses origines hard bop, toujours affectées à ses racines blues. En cherchant le compromis entre le swing traditionnel et l'audace des transgressions d'écriture moderne, Freddie Hubbard se retrouve à la tête d'un cheptel de titres à l'équilibre parfois plus que discutable. Sur "Hub-Tones", Freddie Hubbard s'essaye pour la première fois avec réussite à ce mélange d'optiques, sans arriver pour autant à un résultat concluant de bout en bout. Seule la plage titre laisse entrevoir de manière relativement évidente le virage stylistique dans lequel Freddie Hubbard aimerait se laisser aller plus avant ; son solo y est pour le moins tortueux, jouant avec le rythme, se décalant de celui-ci et ne cherchant pas nécessairement à se plier aux échelles harmoniques. Reprendre un des standards fétiches de John Coltrane en ouverture ("You're My Everything") est tout un symbole en soi, mais en dépit des efforts consentis, y compris la présence de Reggie Workman et Herbie Hancock, Hubbard ne pourra pas prétendre séduire des amateurs jazz autres que les quelques familiers fervents de hard bop. "Hub-Tones" introduit néanmoins quelques autres éléments solides, déterminants même pour la suite des évènements ; il s'agit, dans une moindre mesure, du batteur Clifford Jarvis, mais surtout de l'apport considérable de James Spaulding, fraîchement débarqué de Saturne, et dont l'éclairage particulier à la flûte mystérieuse sur des titres comme "Prophet Jennings" ou le nocturne "Lament for Booker" leur confère une aura toute particulière.
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- M-Atom › Envoyez un message privé àM-Atom
le titre "hub tones" mériterait presque a lui seul l'achat de cet album...son écriture sort des standarts habituels propres a hubbard. une volonté de faire différent qui se traduit a mon sens par une réussite même si sur ce titre je trouve l'interprétation d'hubbard bien qu'audacieuse en retrait par rappport au reste du quintet.
- Note donnée au disque :
- aur › Envoyez un message privé àaur
- Ouis, j'apprécie aussi particulièrement la flûte de Spaulding, mise à l'honneur sur Spirits known and unknown de Leon Thomas. Sinon, Lament for Booker est dédié à un tropettiste que j'apprécie tout particulièrement. Compagnon de Dolphy, avec qui il formait un couple magique, ses qualités d'écriture étincellent de mille feu sur l'excellent "Out Front". Ce gars là est vraiment mort trop tôt !