Backworld › Isles of the blest

Ma rencontre avec Backworld s'est faite de manière presque accidentelle. Au festival de Leipzig, je suis arrivé en plein milieu de leur concert sans réellement savoir qui jouait. Même de loin pourtant, alors que j'étais occupé à me commander une bière, les lignes mélodiques et profondes de leur musique ont capté l'attention d'une oreille, puis très rapidement de la deuxième et je me suis trouvé scotché au reste du concert. Il se trouve qu'il s'agissait de l'époque de 'Isles of the blest' qu'un ami disquaire s'est empressé de me proccurer ayant constaté de visu mon intérêt pour le groupe. Si depuis, je me suis acheté les autres disques et que j'ai revu Backworld sur scène, cet opus reste néanmoins mon préféré. Profond, mystique et mélancolique, il reprend les ingrédients de son prédécesseur ('Holy fire') mais les porte cent fois plus loin. Les arrangements sont très soignés, les mélodies efficaces et poignantes à souhait. Le violon a pris plus de place au mixage, la voix s'est faite plus triste et passionnée ('Seasons of sacrifice'), moins froide, et les choeurs féminins ajoutent à l'atmosphère générale. On songe volontiers à Sol Invictus ou Fire and Ice, ce qui n'a rien d'étonnant car à l'instar de ces projets, Backworld fait partie selon moi du groupe de tête du genre, loin devant un nombre croissant de seconds couteaux. Ecoutez donc 'Heaven's gate', 'Season of sacrifice', 'God against all' ou 'Leaving the isles of the blest', vous m'en direz des nouvelles.