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Journeyman › National hijinx
informations
Luna studio, Angleterre, 1996-1997
line up
Paul Frankland (programmation), Colin Waterton (dee-jay)
chronique
Y a des périodes comme ça, ou après une boulimie presqu'insatiable, on en arrive à une forme d'écoeurement. On se surprend à dévaliser les magasins de disques, à passer la caisse avec plus de dix disques en main en se jurant que c'est la première et dernière fois que l'on se laissera tenter de la sorte alors que l'on sait intimement qu'on ne parviendra jamais à bout de cette curiosité. Il faut laisser faire. Aller au bout des choses. Et au bout d'un temps, quand on pense avoir fait le tour de la question, on retourne aux mêmes endroits, voir les mêmes disques, entendre la même chose pour se dire que finalement rien n'a changé. C'était en 1997. Le trip hop était au creux de la vague et, à la recherche de nouvelles sensations, c'est presque sans trop y croire que je demande à un des disquaires sur mon chemin de croix s'il n'a rien sous la dent qui pourrait me satisfaire. Et celui-ci de me sortir Journeyman... J'ai littéralement craqué. Le manque a sûrement dû décupler mes sensations mais n'empêche ; après bien des années maintenant, c'est sans doute l'album du genre sur lequel je me retourne encore le plus souvent, séduit par sa cohésion et sa forte personnalité. Si vous avez aimé l'ambiance inquiétante que véhicule la musique de Portishead, mais si par contre la voix de Beth Gibbons vous est vite devenue insupportable, si enfin vous vous êtes dit à un moment ou à un autre qu'un peu de nerf là-dedans ne ferait de tort à personne, alors, n'ayez plus aucun de doute là dessus, "National Hijinx" tombe à point nommé ! Le tour de force de l'album tient dans ce parfait équilibre entre atmosphère de polar des années cinquante quelque peu surréaliste hérité du trip hop, mais en plus inquiétant encore, et ce créneau drum'n'bass/jungle des plus remuants, sans que l'un vienne nécessairement perturber l'autre, tous deux témoins d'une vision à la fois cinématique et schizophrène d'une réalité pervertie par les reflets d'un miroir déformant. Tiens, rien que d'en reparler, l'envie de le réécouter me revient... Je m'en vais de ce pas le remettre. Et faites de même !
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commentaires
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- merci pour le fusil... › Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...
- "Y a des périodes comme ça, ou après une boulimie presqu'insatiable, on en arrive à une forme d'écoeurement. On se surprend à dévaliser les magasins de disques, à passer la caisse avec plus de dix disques en main en se jurant que c'est la première et dernière fois que l'on se laissera tenter de la sorte alors que l'on sait intimement qu'on ne parviendra jamais à bout de cette curiosité." C'est malheureusement la vérité...
- Progmonster › Envoyez un message privé àProgmonster
- Je viens d'interrompre mon écoute pour y prêter une oreille et tu as tout à fait raison. D'autres samples (encore plus) évidents si je me souviens bien apparaissent ça et là sur le disque, mais compte tenu des traîtements qu'ils subissent, je pense que ça n'enlève rien à la qualité de l'album, bien au contraire...
- Note donnée au disque :
- julayss › Envoyez un message privé àjulayss
- Je me trompe ou le début de "Eugolana box" est exactement le même que "Magick Mother Invocation", de Gong sur l'album You ? Parce que la le sample est très peu discret tout même.