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Michael Gibbs › Tanglewood 63

  • 1971 • Deram SML 1087 • 1 LP 33 tours

5 titres - 44:10 min

  • 1/ Tanglewood 63 (5:06)
  • 2/ Fanfare (6:45)
  • 3/ Sojourn (7:15)
  • 4/ Canticle (13:07)
  • 5/ Five for England (11:57)

informations

Morgan Studios, Londres, Angleterre, 10 et 12 novembre, 2 et 23 décembre 1970

line up

Roy Babbigton (basse, contrebasse), Gordon Beck (claviers), Harry Beckett (trompette), Jeff Clyne (contrebasse), Malcolm Griffiths (trombone), Henry Lowther (trompette), John Marshall (batterie), Chris Pyne (trombone), Frank Ricotti (vibraphone), Tony Roberts (saxophone), Alan Skidmore (saxophones soprano et ténor), Brian Smith (saxophone), Chris Spedding (guitare), Stan Sulzmann (clarinette, flûte), John Surman (saxophone soprano et bariton), John Taylor (piano), Clive Thacker (percussions), Kenny Wheeler (trompette), Nigel Carter (trompette), David Horler (trombone), Dick Hart (tuba), Alfie Reece (tuba), Mick Pyne (claviers), Tony Gilbert (violon), Michael Rennie (violon), Hugh Bean (violon), George French (violon), Bill Armon (violon), Raymond Moseley (violon), Geoff Wakefield (violon), Fred Alexander (violoncelle), Allen Ford (violoncelle)

chronique

  • british jazz > orchestral

Michael Gibbs ne dit sans doute rien à personne, et pourtant on retrouvera le bonhomme tout au long des années soixante-dix à chaque fois que l'on aura eu besoin de son incontestable talent de chef d'orchestre. Les arrangements sur mesure du second Manfred Mann Chapter Three, c'est de sa main qu'ils sont signés. Le gars qui tient la baguette sur le fameux "Apoclaypse" du Mahavishnu Orchestra, c'est lui aussi. Le type qui s'occupe de faire frémir les violons sur le premier Peter Gabriel, c'est encore et toujours lui. Bref, Michael Gibbs est un gars de l'ombre qui s'est toujours arrangé pour être dans les bons coups. Le second disque du chef d'orchestre pour le label Deram le voit pousser un pas plus loin les possibilités d'arrangements pour formation élargie qu'il avait entamé dès son premier essai où il était déjà très bien entouré. Pour "Tanglewood 63", il retrouve Chris Spedding, Kenny Wheeler, John Marshall et quelques autres, auxquels il adjoint cette fois certains autres grands noms de la scène jazz anglaise (John Surman, Alan Skidmore, John Taylor, Roy Babbington). La mélodie qui ouvre ce disque rappele peut-être involontairement les terres africaines où le compositeur a vu le jour ; il n'empêche que sa mémoire est tenace et palpable, à circonscrire entre les premiers Brotherhood of Breath et l'atmosphère franchement enjouée du "Hot Rats" de Frank Zappa. Sympathique et bien torché, mais qui n'a rien d'impérieux. Avec "Sojourn", le décor change peu à peu ; un violon plaintif et lointain est soutenu par un duo de saxophones agiles, induisant un sentiment d'abandon repris par un vibraphone vaporeux. Le décor ne cesse de prendre de nouvelles formes ; c'est à présent le tour de "Canticle", monumentale pièce orchestrale, qui se déroule sur un tapis de violon menaçants et de cloches qui sonnent le glas. La pièce se gonfle peu à peu à mesure que nos poumons s'emplissent d'air, s'enrichissant souvent de dissonances au goût d'étrange, comme sorti d'une possible quatrième dimension. "Five for England" sera un retour abrupt à la rutilance des arrangements qui ouvrait le disque, guidé par une rythmique groovy où Chris Spedding a tout le loisir de faire cracher sa six cordes. C'est sur cet essai ouvertement jazz électrique, à l'image d'un Nucleus qui serait soutenu par l'orchestre philharmonique de Londres, que se referme ce "Tanglewood 63" étonnant.

note       Publiée le lundi 6 juin 2005

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