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Michael Nyman › Decay music

  • 2004 • Virgin 7243 5 76630 2 1 • 1 CD digipack

3 titres - 63:34 min

  • 1/ 1-100 (27:19)
  • 2/ Bell Set No.1 (22:35)
  • 3/ 1-100 [faster decay] (13:40)

informations

Angleterre, 1976

line up

Michael Nyman (piano, percussions), Nigel Shipway (percussions)

chronique

  • contemporain > minimalisme

Tous les prétextes sont bons pour arriver à ses fins. Celui choisi par Virgin à l'aube de la republication d'une partie du catalogue du compositeur Michael Nyman à l'été 2004, c'est la célébration de son soixantième anniversaire. A la rigueur, pourquoi pas ? A ma connaissance, seuls six titres ont été publiés dans le cadre de cette collection et, ne boudons pas notre plaisir, voici que nous est donc rendu sur un plateau d'argent "Decay Music", premier disque du compositeur, paru en 1976 sur le cultissime label de Brian Eno, Obscure. Avec le Gavin Bryars ("The Sinking of the Titanic") et la remastérisation toute récente du "Discreet Music" de l'ex-Roxy Music, voici à présent trois des dix titres du catalogue enfin réhabilités dans des versions, à ce jour, les plus fidèles possibles à celles d'origine. La simple évocation de ces deux noms doit être considéré comme de sérieux éléments à même de vous aider à percer le mystère qui entoure cette première oeuvre. La plupart des artistes signés sur Obscure s'inscrivent en droite ligne de l'école minimale et, à l'instar de leur producteur attitré, voient sur eux le silence exercer une fascination presque lugubre. Pièce pour piano solo, "1-100" séduira les adeptes des "Gymnopédies" de Satie ou le "Cheap Imitation" de John Cage ; même calme olympien, même haute tenue, même respect pour ce que la musique a de plus beau à nous offrir. Pour donner un peu plus de consistance à cette pièce, Nyman demanda à Eno de doubler, tripler, puis quadrupler les pistes afin de donner plus de densité aux accords joués. Mais quand nous n'y prenons pas garde, cette technique studio peut avoir quelques inconvénients ; c'est ce que nous propose d'écouter la version alternative de ce titre en fin d'album, en guise de bonus. En effet, en raison de la nature propre de l'enregistrement analogique, la synchronisation ne fût pas exempte d'erreur, si bien que "1-100" s'enrichit ici d'un écho involontaire mais tout aussi délectable. "Bell Set No.1" a quant à lui la ferme intention de se frotter au travail sur intervalles issu des recherches de Steve Reich exemplifié sur son célèbre "Four Organs". Tout en percussions (cloches et gongs), Michael Nyman et Nigel Shipway enregistrent ici un titre tout aussi fascinant, bien que plus connoté dans l'inconscient collectif de par les sonorités usitées, préfigurant d'une certaine façon la microtonalité plastique de Rhys Chatham ("Two Gongs").

note       Publiée le jeudi 2 juin 2005

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Tu veux t'battre ?
    Progmonster Envoyez un message privé àProgmonster
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    pas du tout ! par contre, prends garde à tes fesses, je n'en ai pas encore fini avec nos amis japonais...
    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    ça y est, la guerre entre proggy et trimalcion est déclarée :o)