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Luc Ferrari (1929-2005) › Collection de petites pièces ou 36 enfilades / Jeu du hasard et de la détermination

40 titres - 54:00 min

  • COLLECTION DE PETITES PIECES OU 36 ENFILADES POUR PIANO ET MAGNETOPHONE - 1/ Thème et variation 1 (piano + bande) (0:26) - 2/ Objet complexe (piano solo) (0:08) - 3/ Souvenir souvenir (piano solo) (0:14) - 4/ Paysage (bande solo) (0:49) - 5/ Ritournelle interrompue (piano solo) (1:05) - 6/ Simplissimo (piano + bande) (0:48) - 7/ Les 6 thèmes (bande solo) (0:47) - 8/ Simplissimo-Arpège (piano + bande) (0:50) - 9/ Objet simple (piano solo) (0:20) - 10/ Histoire d'A (bande solo) (0:24) - 11/ Danse 1 (piano solo) (1:13) - 12/ Thème et variation 2 (piano + bande) (0:27) - 13/ C'est la valse (piano + bande) (1:52) - 14/ Zarathoustra (piano + bande) (0:23) - 15/ Dodécasonic (piano + bande) (0:38) - 16/ Thème et variation 3 (piano + bande) (0:28) - 17/ Danse 2 (piano solo) (0:29) - 18/ Tendrement (piano + bande) (0:54) - 19/ La voix est une énigme (piano solo) (0:16) - 20/ Danse 3 (piano + bande) (0:32) - 21/ Hommage à Schumann 1 (piano solo) (1:02) - 22/ Thème et variation 3 (piano + bande) (0:28) - 23/ Polyphonie-Rythme (piano + bande) (1:07) - 24/ J'écoute la radio (piano solo) (0:09) - 25/ Guimauve (piano + bande) (1:43) - 26/ Thème et variation 4 (piano + bande) (0:27) - 27/ Hommage à Schumann 2 (piano solo) (0:57) - 28/ Ca glisse ça glisse (piano + bande) (1:26) - 29/ Polyphonie-Arpège (piano + bande) (0:45) - 30/ existait dans la première version dite théâtrale, mais n'a plus sa place ici - 31/ Campanella de Liszt (piano + bande) (0:40) - 32/ Dernière variation (piano + bande) (0:26) - 33/ Mélodie-Rythme (piano + bande) (1:06) - 34/ Les Brahms ou la vie (piano solo) (1:09) - 35/ Téléphone (bande solo) (1:09) - 36/ Final furieux et triste (piano + bande) (6:31) - JEU DU HASARD ET DE LA DETERMINATION POUR PIANO, PERCUSSION ET SONS MEMORISES - 37/ (5:14) - 38/ (5:11) - 39/ (3:59) - 40/ (7:25)

informations

Studio John Cage de la Muse en Circuit, juin 2003.

line up

Ars Nova (ensemble instrumental) : Michel Maurer (piano), Françoise Rivalland (percussion sur "Jeu du hasard et de la détermination"). Luc Ferrari (bande, sons mémorisés).

chronique

Ce que Luc Ferrari aime dans le piano, c'est qu'il s'agit d'un instrument à percussion. Quand il décide de l'utiliser dans ses oeuvres, que ce soit "Und so weiter", "Cellule 75" ou ces "36 enfilades" (1985), c'est avant tout pour en faire une force d'impact, qui, associée à des sons pré-enregistrés sur bande ou à d'autres instruments à percussion, va voir sa puissance démultipliée. Cette "Collection de petites pièces" adopte la forme de variations électro-acoustiques. C'est une même phrase mélodique, exposée simplement au piano au début de l'oeuvre, qui est ensuite éclairée de 36 manières différentes. La tonalité générale de l'oeuvre est assez fantaisiste, voire humoristique et grotesque en certains moments. Ces variations sont truffées de citations d'oeuvres romantiques célèbres (de Strauss, Schumann, Liszt...) donnant à l'ensemble un petit côté décalé, dans un esprit typiquement post-moderne ; les sons sur bande associent au piano des sonorités de synthétiseurs bien lourdes, des échantillons de voix humaines ponctuant régulièrement le discours instrumental par des "attention", des "voilà", des "1, 2, 3..." Il y a également, comme toujours chez Ferrari, des morceaux d'interviews d'anciennes conquêtes féminines. Le piano est souvent martelé, fracassé, mais certaines variations sont étonnamment proches d'Erik Satie. C'est bien en tout cas sur l'écriture pianistique qu'il faut se pencher, si l'on veut percevoir une cohérence d'ensemble dans une oeuvre dadaïste qui semble aux premières écoutes partir vraiment dans tous les sens. Le "Final furieux et triste" est un moment d'anthologie, qui commence par un déchaînement pianistique hors du commun, avant d'aboutir à une dernière exposition du thème initial, de manière complètement relâchée. Un bon moment dans l'ensemble. Le "Jeu du hasard et de la détermination" (1998-1999), qui complète ce disque, ajoute des percussions à la sauce. C'est une pièce fondée sur un ensemble de plus de 300 sons montés de manière aléatoire : l'oeuvre est conçue comme un grand hall d'aéroport, où les sons se croisent, sans raison, et continuent leur chemin, chacun dans une direction différente. Ce qui est "déterminé", c'est la structure globale de la joute infernale que se livrent le pianiste et la percussionniste, en parallèle : un duel dont la tension monte régulièrement jusqu'à la sarabande folle du dernier mouvement. Finalement, tout s'arrête : on n'entend plus que quelques pas qui résonnent dans le grand hall, un triangle, et quelques accords de plus en plus lointains...

note       Publiée le dimanche 29 mai 2005

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CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
Luc Ferrari est mort le 23 aout 2005...
Slugbait Envoyez un message privé àSlugbait
sans déconner ? il est mort quand ? En tout cas c'est un grand bonhomme de la musique qui est parti...
CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors
Luc FERRARI (1929-2005) RIP!
Slugbait Envoyez un message privé àSlugbait
cruciale ? je dirais meme: essentielle. Enfin blague a part, je trouve l'idée de ce "jeu de hasard et de détermination" assez marrante.
Trimalcion Envoyez un message privé àTrimalcion
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Tiens, oui. J'avais écrit cette chronique sans relire les notes de pochette - et il s'agit en effet du "grand hall de la gare de Los Angeles, de style mexicain, au son doux et légèrement réverbéré". Merci de cette rectification cruciale ;-)
Note donnée au disque :