Reflux › The Illusion of Democracy

Vous n'êtes pas sans savoir qu'aujourd'hui, la mode est à la NWOAHM, soit du hardcore metal puissant moshisant mais aux forts relents néo-metallesque à tendance baggy et bouc naissant. Reflux pourrait bien être le meilleur représentant de cette scène, avec un son énorme, un guitariste très volubile n'hésitant pas à faire quelques solis par ci par là, et surtout parce qu'il se montre bien plus brutal que ses compatriotes. Les hurlement s'avèrent particulièrement efficace, les roulements de grosses caisses aussi, mais que viennent faire ces pseudos émanassions pop à voix claire horripilante digne du pire groupe néo de bas étage américain en quête d'enfilage de jeunes filles naïves mouillant sur un djeun's ayant du mal à se déplacer dans ses fringues 10 fois trop grandes pour lui, son indispensable piercing à l'arcade et son bracelet de force ? Dans le genre j'te gâche le truc, difficile de faire pire. Surtout que les instruments affiche un niveau technique plutôt impressionnant (la basse mes amis, la basse !), assez proche de ce que peut donner les groupes hardcore moderne type Red Chord ou même Dillinger Escape Plan, avec même un petit côté barré. Comble du mauvais goûts, ces relents limite punk rock dignes de figurer sur Tony Hawk pro skater nique ta race blablabla. Dans le jargon, on appelle ça le cul entre deux chaises, entre la volonté de défoncer ta gueule à grand coup de butoir mosh surpuissant (j'ai rarement entendu aussi efficace) et de plaire aux nanas frivoles Avril Lavignienne. Ca manque de personnalité, et pourtant le potentiel est plutôt énorme. Pour faire intellos, le groupe se propose même de nous filer quelques citations d'hommes genre M.L.King, J.F.Kennedy, H.Ford, j'en passe et des meilleures. Au bout du compte, une bonne surprise qui n'en est pas vraiment une. Un groupe à suivre néanmoins. Et virez moi cette voix claire SVP.