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Godley & Creme › Consequences

  • 2001 • Mercury UICY-9170/1 • 3 CD

29 titres - 113:19 min

  • 1/ Seascape (2:51) - 2/ Wind (3:54) - 3/ Fireworks (1:00) - 4/ Stampede (6:14) - 5/ Burial Scene (3:07) - 6/ Sleeping Earth (6:42) - 7/ Honolulu Lulu (0:56) - 8/ The Flood (10:19) - 9/ Five O'Clock in the Morning (3:53) - 10/ Dialogue (4:05) - 11/ When Things Go Wrong (3:42) - 12/ Dialogue (6:40) - 13/ Lost Weekend (4:50) - 14/ Dialogue (6:25) - 15/ Rosie (3:07) - 16/ Dialogue (1:06) - 17/ Office Chase (2:34) - 18/ Dialogue (4:17) - 19/ Cool, Cool, Cool (2:53) - 20/ Dialogue (0:07) - 21/ Cool, Cool, Cool [reprise] (0:30) - 22/ Dialogue (0:47) - 23/ Sailor (2:10) - 24/ Dialogue (5:10) - 25/ Mobilization (1:45) - 26/ Dialogue (2:12) - 27/ Please, Please, Please (1:57) - 28/ Dialogue (5:49) - 29/ Blints' Tune (14:17)

informations

Strawberry Studios, Stockport, Cheshire et The Manor Studios, Oxon, Angleterre, octobre 1976 - juin 1977

Il s'agit du pressage japonais reproduisant à l'identique le box originel

line up

Mel Collins (saxophone), Lol Creme (instruments, chant), Kevin Godley (instruments, chant), Sarah Vaughan (chant), Andy Peebles (chant), Judy Huxtable (chant), Peter Wheeler (voix)

chronique

Ce sont les mots de R.G.Ingersoll lui-même qui nous révèlent la nature fondamentale de ce disque : "A l'état naturel, il n'y a ni récompenses, ni châtiments. Il n'y a que des conséquences". Les noms de Godley & Creme ne diront probablement rien du tout à la plupart d'entre vous. Et pourtant ; il faut savoir que ces deux musiciens ont fait partie du groupe britannique 10cc, peut-être la formation pop à s'être montrée la plus digne à faire perdurer l'héritage des Beatles, continuant imperturbablement à insuffler dans leurs mélodies accessibles et populaires le fruit de leurs recherches en terme de technique d'enregistrement studio. En 1976, Kevin Godley et Lol Creme décident de laisser Graham Gouldman et Eric Stewart faire cavalier seul au sein de ce véhicule autrefois téléguidé par quatre fortes têtes. Un coup dur qui finalement leur porta chance, mais pour un temps seulement, rencontrant le succès planétaire avec le pastiche reggae "Dreadlock Holiday" (sur l'album "Bloody Tourists"). Godley & Creme, eux, n'ont vraisemblablement pas encore fini d'expérimenter, et cette fois ils comptent bien le faire sans se retrouver emmuré dans des contraintes de quelque nature que ce soit. Il faut oser débuter sa carrière en balançant tout de go un triple concept album sans queue ni tête, qui se fout royalement des conventions et qui s'emploie même à les démolir. Si la démarche est en effet risquée et mérite le respect, "Consequences" reste un objet curieux que l'on écoute aujourd'hui avec la plus grande des circonspections. C'est un disque d'invention pure, donc inutile de vouloir chercher ici le début d'un commencement d'un single potentiel (quoi que...). Le propos n'est pas là, tout simplement. Les titres s'enchaînent sans liens apparents ; autant de prétextes pour pousser toujours un pas plus loin la technique de l'overdubbing, et la façon de raconter une histoire par le médium musical. Godley & Creme venaient également de juste mettre au point le gizmo ; une petite boîte métallique utilisant le procédé mécanique des machines à écrire et qui, placé sur les cordes d'une guitare, permettait de produire des sonorités inédites. Un argument de plus pour mieux cerner la démarche. Mais de là à en faire un triple album (?!)... Précédant "The Wall" de deux années, "Consequences" enfonce en réalité bien plus de portes que Pink Floyd n'en fit depuis "Ummagumma". Le foisonnement excessif d'idées sans direction particulière, sans but précis - sauf peut-être celui de ne pas en avoir très précisément - perturbe, dérange, c'est certain, et pousse l'auditeur à reprendre ce coffret en main, le tourner dans tous les sens, parcourir fébrilement ces notes de pochettes pour tenter de trouver quelque chose, un élément, qui lui permettrait de retenir cette envie folle qu'il a de gueuler à voix haute : "mais c'est quoi ce truc ?" Des effets sur les voix par milliers ; des chorales, un procédé narratif poussé au bout de sa logique (les nombreux "Dialogue", très vite pelants qui plombent littéralement le disque, rappelant le Gabriel schizophrène de "Get'em Out by Friday" ou "The Battle of Epping Forest"), des percussions diverses, des touches jazzy, world, pop, très pop c'est vrai, des sons étranges dans des titres puzzle où aucune pièce ne manque mais dont le montage tronqué révèle une image jusque là insoupçonnée ("Stampede", "The Flood"). En somme, l'aspect le plus dramatico-burlesque de Zappa s'exprimant avec une retenue toute britannique dans une atmosphère magique similaire à celle de "Never for Ever" et "The Dreaming" réunis. Il n'y a donc paraît-il ni récompenses, ni châtiments, mais que des conséquences. Celles-ci ont dû être bien lourdes.

note       Publiée le mercredi 18 mai 2005

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Pas facile à cerner cette musique. J'imagine la tête de la maison de disques lors de la première écoute... On retrouve malgré tout ce goût de la pop et des comédies musicales chères à 10cc. Pour les collectionneurs, le coffret vinyles comporte un très beau livret.

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    et c'est en voulant ajouter "godley & creme" dans la base des artistes que je me suis rendu compte que ces deux chros de proggy existaient. comment ça se fait que personne n'ait commenté, ni même noté ça ? godley & creme, duo maudit, même sur guts... Décidément, même plus d'un an après son départ, il continue de nous surprendre, le belge ! règle numéro 1 du chroniqueur encore jeune : avant de débouler avec une chro pleine d'emphase, toujours vérifier si proggy est pas déjà passé par là...