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Pharoah Sanders › Thembi

cd • 6 titres • 41:52 min

  • 1Astral Traveling05:48
  • 2Red Black & Green08:56
  • 3Thembi07:02
  • 4Love05:12
  • 5Morning Prayer09:11
  • 6Bailophone Dance05:43

informations

Record Plant, Los Angeles, Californie, USA, 25 novembre 1970

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Nathaniel Bettis (percussions, batterie), Roy Haynes (batterie), Clifford Jarvis (batterie), Cecil McBee (basse, percussions, cymbales), Pharoah Sanders (percussions, saxophones ténor et soprano), Majid Shabazz (percussions africaines, batterie), Lonnie Liston Smith (percussions, piano, claviers), Michael White (percussions, violon), Anthony Wiles (percussions, batterie), James Bey (percussions africaines), James Jordan (percussions, cymbales)

chronique

Ennuyeux pour beaucoup de ses admirateurs, "Thembi" a malheureusement échoué dans première tâche qu'est l'enseignement de la tolérance et de l'ouverture. Là où l'on aurait pu être en droit de s'attendre à un nouveau torrent d'émotions dévastatrices, "Thembi" se veut une ode à la méditation. N'oublions pas que Pharoah Sanders a déjà derrière lui à ce moment là quatre albums où il explose tout sur son passage, dont trois qui s'apparentent à de gigantesques processions qui ont de quoi vous vider de toute votre énergie. "Red, Black & Green" et la plage titre, au cours d'un exposé tout de même plus pondéré, viennent nous rassurer quant à une potentielle méforme du leader ; il n'en est rien ! Les six plages introspectives découlent bel et bien d'une sincère volonté de retrouver, cette fois sans heurts, le sacré qui se loge en nous. Ce sont dans l'ensemble les titres signés par ses proches collaborateurs qui apportent cette touche plus mesurée il est vrai plutôt inhabituelle dans cet univers de passion et de fureur. La composition de Lonnie Liston Smith, "Astral Traveling", subit son premier baptême de feu, cascades de notes au piano électrique comprises, avant de servir de fil conducteur au premier album du claviériste précité d'ici deux petites années. La deuxième face propose une suite de titres enchaînés sans temps mort ; "Love" voit son compositeur, Cecil McBee, signer un étonnant solo de contrebasse très avant-gardiste, s'attardant à l'archet dans sa seconde partie, avant de céder sa place à deux plages d'inspiration ouvertement étrangères. Dans leur plus simple appareil, "Morning Prayer", puis l'africain "Bailophone Dance", tout en percussions, préfigurent l'insatiable curiosité maladive des Weather Report pour les couleurs métissées des folklores locaux. En d'autres termes, "Thembi" n'a pas de quoi étancher votre soif de free jazz brutal (appelons ça comme ça). En revanche, si l'universalité du message de Sanders et son intérêt pour les formes culturelles étrangères vous parlent, ce disque sera pour vous un dépaysement garanti.

note       Publiée le mercredi 18 mai 2005

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    commentaires

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    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

    En cours de réévaluation, finalement. Il existe au-delà des deux premiers titres. le dernier restant assez dispensable. Plus serein, certes, même sur le paroxystique "Red, Black and Green" mais pas nécessairement dénué d'intensité. Un simple déplacement, une quête qui change de méthode mais non d'objectif.

    Note donnée au disque :       
    Ayler Envoyez un message privé àAyler
    Un très bon Pharoah, qui est moins uniforme que la plupart de ses albums Impulse!.
    Note donnée au disque :       
    Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
    Les deux premiers titres sont devenu des standards à leur façon et ce n'est que justice. Le reste du disque pourrait n'être qu'anecdotique, bien que bon, s'il n'indiquait déjà les directions à venir pour Sanders. Directions qui ne furent pas toutes heureuses dira-t-on.
    Note donnée au disque :