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Studios Heldon et studios Ramsès, Paris, France, 1979 sauf "Wintermusic", 1983.
François Auger (batterie et percussion sur "Greenland"), Richard Pinhas (électronique et guitare), Jean-Philippe Goude (mini-moog sur "Greenland").
C'est par trois accords inquiétants au synthétiseur que s'ouvre cet étrange "Iceland", qui s'inscrit davantage dans la lignée des précédents albums solos de Richard Pinhas que dans ses réalisations avec le groupe Heldon, qu'il vient d'abandonner définitivement et qu'il ne reformera plus avant très longtemps. On est toujours dans une musique d'ambiance électronique plus ou moins abstraite et formaliste, qui se réfère aussi bien à la musique répétitive américaine qu'aux expérimentations new-age de l'époque (Mike Oldfield, Jean-Michel Jarre, Vangelis... hem), pas toujours d'un très bon goût. Les nappes synthétiques de "Iceland (part 2)", qui instaurent un climat d'angoisse, bientôt renforcé par des samples de grognements bestiaux souterrains, laissent pourtant présager du meilleur. La rythmique pendulaire de "The last kings of Thule", rejointe par la guitare torturée si reconnaissable de Pinhas, ne laisse pas non plus d'éveiller l'intérêt. Mais par la suite, ça se gâte un peu : la reprise de thèmes déjà énoncés ("Iceland (part 3)", "The last kings of Thule (part 2)"), est moins là pour donner lieu à des développements riches et fertiles en idées nouvelles, que pour pallier à un manque certain d'inspiration sur la longueur. Sur "Greenland", conclusion du disque dans son édition originale, François Auger et Jean-Philippe Goude viennent prêter main forte ; mais leur contribution se remarque à peine, et ne change rien à l'ennui distillé par cette guimauve, qui est censée évoquer une terre plus hospitalière, après le passage par les contrées rudes et inamicales de cette terre de glace. Le morceau bonus est un live d'une durée de 25 minutes (normal, Pinhas se lâche quand il joue en direct...), "Wintermusic", dont la thématique et l'ambiance collent particulièrement bien au reste du disque. Il s'agit de longues plages de synthétiseurs, qui se succèdent sans heurts, de manière presque statique ; 25 minutes totalement atmosphériques, à côté desquelles le "No pussyfooting" de Fripp et Eno, auquel Pinhas a peut-être songé, semble être un rock débridé. J'imagine le public qui à l'époque devait assister à ce genre de concert... pour les captiver, il leur fallait sans doute une drogue plus puissante que la musique de Richard Pinhas...
note Publiée le lundi 16 mai 2005
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Un chef d'œuvre, j'aime ses longues plages qui s'étirent et ce lent mouvement hypnotique et lancinant de la machinerie electronique qui évolue au fil de l'album. Avec ce disque on plonge dans des immenses contrées désertique et glaçiale du bout du monde, SUBLIME... Encore un indispensable a posséder dans sa discothèque.