90 Day Men › Panda park

Pour une découverte, en voilà une de choix ! Autant vous le dire, 90 Day Men, je n'avais absolument jamais entendu parler de ce groupe avant qu'un beau jour d'avril 2005, on me mette ce CD entre les mains en me disant : "Tiens, voilà un truc qui devrait te plaire.". Le moins que l'on puisse dire, c'est que la personne qui m'a prêté cet album ne s'est pas du tout trompée (mais alors absolument pas !) et que, de ce fait, pour cela, je lui en suis infiniment reconnaissant ! 90 Day Men, c'est un condensé de rock 70's ! Tout le monde ici connait mon amour pour ce style, et direct, j'ai accroché. Tout est propice au voyage ici avec des sonorités planantes, psychédéliques (ahhh !), des passages à la "In the court of the Crimson King" de King Crimson (et oui, encore eux...) avec un soupçon de "Starless and bible black". Les structures progressives n'ont rien de pompeux, elles ne font que renforcer les morceaux avec des enchainements magnifiques, remplis d'émotions, comme sur le splendide "Chronological disorder". On peut aussi parler niveau influences de David Bowie, notamment sur "Silver and snow" avec cette même naïveté dans la voix mélangée à une ambiance prenante et douce. Un point très important chez ce quatuor, c'est d'être très aventureux, de mélanger les styles, de les opposer pour donner un album à la fois magnifique, doux, facile d'accès et personnel. Le piano est pour moi l'instrument central et principal de l'album, il donne tout un tas de couleurs et d'ambiances différentes, parfois feutrées, parfois psychées. Une autre originalité de cet album vient du chant ou plutôt des types de chant qui n'ont absolument rien de rock ! Très posés, très calmes et doux, limite crooner à la Brian Ferry, ils surprennent à la première écoute, mais au final ils renforcent encore plus la personnalité bien marquée de la formation, bien atypique d'ailleurs ! On peut aussi noter au rang des curiosités, sur "Chronological disorder" une performance assez surprenante et incongru au niveau de l'écriture des paroles. Je vous laisse découvrir... C'est assez marrant. Pour finir, le dernier titre, "Night birds", est, quant à lui, plus influencé par un groupe récent, The Gathering, dans ses expérimentations les plus aventureuses et aériennes de "How to measure a planet ?" avec un piano très proche de celui de Frank Boeijen. Bref, pas la peine d'en rajouter d'avantage, voilà un album magistral, parfaitement maitrisé et varié (il s'agit de leur troisième album). En tout cas, qu'est-ce que ça fait plaisir à entendre, je ne m'en lasse pas !