Land › Praha

Après un 'Opuscule' qui faisait déjà forte impression par sa grande qualité de composition et la variété de ses atmosphères, ce projet discret et délicat se lance dans une évocation imaginée en 3 actes d'une danseuse du nom de Célestine Orlac. Ainsi ce premier volet nous présente une version de ce qu'elle aurait pu vivre en résidant à Prague. 'Kavárna...' offre une synthèse de ce que Land a pu délivrer jusqu'ici, un attrayant mélange de mélodies désuettes et de percussions lentes mais appuyées, une introduction parfaite. Puis le ton change un peu, se faisant plus mystérieux sur 'Pantomima' et nostalgique avec 'Medzi...'. '(Oci) Které Fascinujú' fini en beauté, martial, solennel et grave à la fois. Le visuel de la pochette se veut sobre et d'un esthétisme brut mais pourtant chaleureux et c'est sans hésitation aucune (et même avec un plaisir certain) que l'on délivre la galette noire de sa prison afin d'en goûter la moindre miette. Petit à petit Land construit son univers, en conservant une continuité qui loin de pousser à la redite débouche à chaque fois sur un nouveau chapitre dont l'intensité ne se dément jamais.