Acqua Fragile › Mass media stars

Quoi ? Parce que vous croyez que le mauvais goût a des limites ? Vous êtes bien naïfs les amis. Acqua Fragile ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Il remet donc les couverts pour un second disque. "Mass Media Stars" que ça s'appele ; tout un programme ! Et y en a même qui osent dire, très sérieusement, que cet album-ci est supérieur au premier. Non, mais j'hallucine... Quand je pense à la quantité de groupes phénoménaux, originaux et compétents qui n'ont publié qu'un seul album (voire aucun) dans leur carrière, ça me donne presque la nausée de constater avec vous que ce sont effectivement toujours les meilleurs qui disparaissent les premiers. Acqua Fragile a en plus le toupet de s'énorgueillir d'être le premier groupe italien à avoir décidé d'emblée de chanter en anglais. Pourtant, y a vraiment pas de quoi être fier. Peut-être que si Lanzetti avait chanté dans sa langue natale, la pilule aurait été moins dure à avaler. Mais non, "Cerco la Lingua" sur "Jet Lag" ou carrément l'album "Passpartu" des Premiata Forneria Marconi qu'il rejoindra très vite, invalident cette hypothèse. Car oui, je vous le répète ; non content d'avoir gâché les deux premiers disques de Acqua Fragile, l'insupportable chanteur Bernardo Lanzetti s'est mis ensuite en tête de souiller la musique de Premiata Forneria Marconi. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y est parvenu, le bougre (d'abord sur "Chocolate Kings", ensuite sur les déjà cités "Jet Lag" et "Passpartu" où il les quitte après les avoir bien foutu dedans) ! Retenez ce nom les amis : Bernardo Lanzetti. A proscrire à tout prix. Je n'ai certes pas beaucoup, même pas du tout, parlé de ce disque au cours de cette chronique. Alors pourquoi l'avoir rédigé me direz vous ? Pour vous mettre en garde contre le consensus mou qui prédomine. Le comble, c'est qu'aujourd'hui, succombant à la mode des dinosaures sur le retour - mais ils ne sont pas les seuls - Acqua Fragile s'est reformé à l'aube du vingt-et-unième siècle. Pitoyable.