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Krzysztof Penderecki (b. 1933) › St Luke passion

  • 1990 • Argo 430 328-2 • 1 CD

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Membre Note Date
Dead26      dimanche 29 janvier 2017 - 10:21
Richter      lundi 4 janvier 2010 - 22:27
GinSoakedBoy      lundi 27 avril 2009 - 20:49
Wotzenknecht      samedi 20 octobre 2007 - 21:53
sutter cane      mardi 14 août 2007 - 17:34
mroctobre      mardi 10 mai 2005 - 14:06
Progmonster      mardi 10 mai 2005 - 13:39
taliesin      vendredi 2 novembre 2007 - 20:28

0 titres - 76:19 min

  • 1/ O Crux (35:04)
  • 2/ In Pulverem Mortis (26:58)
  • 3/ Stabat Mater (7:18)
  • 4/ Erat Autem Fere (6:59)

informations

Bazylika Katedralna Chrystusa Krola, Katowice, Pologne, décembre 1989

line up

Orchestre symphonique national de la radio polonaise, Choeurs philharmonique national de Varsovie, Enfants de Choeurs de Krakovie, Sigune Von Osten (soprano), Stephen Roberts (baryton), Kurt Rydl (basse), Edward Lubasznko (narrateur), Henryk Wojnarowski (conducteur)

chronique

  • contemporain

A titre tout à fait personnel, ce qui m'a toujours fasciné dans la musique contemporaine et que je ne retrouve pas nécessairement en musique classique, c'est cette utilisation si particulière de la chorale. En s'attaquant à la Passion d'un Saint, comme beaucoup d'illustres compositeurs avant lui - entre autres Bach pour ne pas le citer - c'est un regard résolument moderne sur la musique dite liturgique que pose désormais le compositeur polonais. Si la célébration eucharistique prévaut, peut-être pouvons nous dire que désormais le tourment a enfin trouvé sa meilleure illustration sonore. En tout cas, plus en phase avec notre temps, plus en phase avec les acquis des explorations musicales humaines récoltés au gré des siècles. Solennel et grave, "O Crux" est une lente descente aux enfers, ponctuée de moments d'angoisse et de remises en question. L'écho qui entoure les moindres faits et gestes de l'orchestre confère à l'ensemble un aspect tout aussi glacial que monumental. Les cloches lointaines, qui sonnent le glas à toute heure, les glissando de violons qui crispent leurs archets sur les notes les plus graves, et une chorale purement effrayante, d'où s'extraient un soprano, un baryton et un narrateur pour donner encore plus d'emphase à une oeuvre qui place la dramaturgie au centre de sa préoccupation. Pourtant, une des forces majeures de cette pièce magistrale réside bel et bien dans le choix stylistique de la musique ainsi engendrée : un parfait équilibre entre harmonies tonales ou atonales, juxtaposant thèmes inspirés des chants grégoriens aux ensembles dodécaphoniques, et l'approche de l'écriture sérielle au service d'une thématique traditionnelle. Nul ne sait si derrière ce "St Luke Passion", une vraie profession de foi, se cache un appel à la conversion. Une chose est sûre ; si Dieu n'est pas spécialement visible à l'écoute de ce disque, son mystère reste entier. C'est surtout la nature humaine, dans sa condition la plus tragique, qui est ici tout simplement magnifiée.

note       Publiée le mardi 10 mai 2005

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    Nicko Envoyez un message privé àNicko
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    RIP...

    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    J'écoute ceci pour la première fois là : mon environnement manque de coulées de lave, de tornades glacées, de diablotins fourchus et d'hallucinations, mais je gère.

    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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    Je viens de lancer cette Passion...ouch...dans quoi me suis-je encoure fourré?

    Richter Envoyez un message privé àRichter

    La chronique de Progmonster tape dans le mille quand il parle de mélange entre tradition (Bach avait déjà fait une Passion selon St Luke et Penderecki s'en inspire dans la forme) et modernité (ce n'est pas non plus une oeuvre totalement expérimentale comme peut l'être le Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima mais on retrouve des éléments qui lui sont propres). L'oeuvre a été écrite pour célèbre le 700ème anniversaire de la cathédrale de Munster en Allemagne (1266) et correspond aussi au millénaire de l'introduction du christianisme en Pologne (indications du livret du cd édité par Argo). Bref c'est une oeuvre absolument passionnante, dramatique, émouvante qui parle autant de l'Antiquité que de notre société dite moderne.

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    Richter Envoyez un message privé àRichter

    J'aimerai savoir la différence qu'il existe entre cette version chez Argo et la version pas chère de chez Naxos (à part un découpage qui semble excessif chez Naxos) ? Et je confirme les dires de Necromoonutopia666, ça serait cool d'avoir d'autres chroniques des œuvres de Penderecki.

    Note donnée au disque :