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Witold Lutoslawski (1913-1994) › Variations symphoniques / Petite suite / Symphonie n° 2 / Concerto pour piano

  • 1996 • Naxos 8.553169 • 1 CD

11 titres - 77:26 min

  • 1/ VARIATIONS SYMPHONIQUES (9:19)
  • PETITE SUITE
  • 2/ Fujarka (piccolo) (2:44)
  • 3/ Hurra polka (1:33)
  • 4/ Piosenka (chanson) (2:39)
  • 5/ Taniec (danse) (3:19)
  • SYMPHONIE N° 2
  • 6/ Hésitant (14:34)
  • 7/ Direct (16:41)
  • CONCERTO POUR PIANO ET ORCHESTRE
  • 8/ I (6:10)
  • 9/ II (5:06)
  • 10/ III (7:13)
  • 11/ IV (8:08)

enregistrement

Salle de concert de la radio polonaise, Katowice, Pologne, du 25 au 30 août 1994 (Variations symphoniques, Petite suite, Symphonie n° 2) et les 27 et 28 juin 1995 (Concerto pour piano).

line up

Orchestre symphonique de la radio nationale polonaise, Antoni Wit (direction), Piotr Paleczny (piano dans le "Concerto pour piano").

remarques

Il s'agit du deuxième volume de l'intégrale de l'oeuvre pour orchestre de Lutoslawski par Antoni Wit, parue chez Naxos. Cette édition est une véritable aubaine : c'est une intégrale récente (la seule complète que je connaisse), enregistrée par un orchestre et un chef polonais rompus à ce répertoire. Antoni Wit tire de sa phalange des sons d'une beauté et d'une précision inouïes. Le tout sous un label "économique", mais qui ici ne le cède en rien à la qualité. Sans concurrence.

chronique

Styles
musique classique
contemporain
Styles personnels
contemporain/musique sérielle/chaîne

Plus que le premier, ce deuxième volume de l'intégrale des oeuvres pour orchestre de Lutoslawski par Antoni Wit présente un panel varié de ce dont le compositeur polonais est capable. Les "Variations symphoniques" et la "Petite suite" s'inscrivent encore dans la veine "néo-classique", avec, pour la seconde pièce, une reprise très brillante de thèmes issus du folklore polonais : un raffinement de l'orchestration poussé à l'extrême rend tout ça vraiment jouissif. Le lyrisme exacerbé de la glorieuse "danse" ("taniec"), par exemple, devrait suffire à convaincre les plus réticents. La Symphonie n° 2 (1967) contraste violemment avec ce qui précède. C'est la plus ouvertement expérimentale des quatre composées par Lutoslawski. Le premier mouvement expose, de manière plus ou moins aléatoire, sans continuum rythmique ou mélodique, un matériau musical, que le second mouvement va "mettre en forme" de manière rigoureuse, en faisant monter la tension. Il s'agit pour le Polonais de tenir compte de la capacité qu'aura l'auditeur à percevoir une somme d'événements musicaux complexes : la première partie de l'oeuvre le "prépare" à se prendre la seconde en pleine tête, en lui en ayant déjà donné à entendre les motifs, mais de manière plus relâchée. Cette pièce n'est pas pour les timides - j'avoue que c'est la symphonie de Lutoslawski avec laquelle j'ai le plus de mal... Non, le véritable chef-d'oeuvre à mon sens de ce deuxième volume, c'est bel et bien le "concerto pour piano". Alors que les "Variations" et la "Petite Suite" donnaient un aperçu de sa première période, tandis que la Symphonie n° 2, datant des années 1960, était issue de la seconde, qui s'ouvrait davantage sur les avant-gardes de l'époque (Boulez, John Cage) ; ce concerto, oeuvre tardive, est une synthèse magistrale de toutes les qualités dont peut faire preuve Lutoslawski, avec une technique de "chaîne" transparente et totalement convaincante. Le premier mouvement voit l'engagement timide du piano sous le frémissement des flûtes et des cordes... dramatisme, suspens... puis son jeu se déploie en majesté. Le deuxième est une sorte de course à l'abîme du piano que l'orchestre se permet d'interrompre par de nombreuses subtilités, et qui s'achève (à 4'15) par un motif langoureux coupé par la dissonance des bois. Alors que le troisième mouvement introduit un décalage typique entre le discours du piano et celui de l'orchestre, c'est dans le dernier mouvement que se produit la plus géniale illustration du style en "chaîne" de Lutoslawski : sur un motif mélodique assez complexe répété par l'orchestre, et qui va en s'amplifiant (et de quelle manière !), le piano joue d'autres motifs dont le début et la fin ne correspondent pas à ceux du motif unique de l'orchestre, ce qui donne l'impression d'une course incessante entre deux protagonistes dont chacun veut rattraper l'autre sans jamais y parvenir. Une course dans laquelle, pour notre plus grand plaisir, il est bien difficile de reprendre son souffle...

note       Publiée le samedi 7 mai 2005

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Arno Envoyez un message privé àArno
C'est vrai qu'elle est hard la 2...
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Arno Envoyez un message privé àArno
Je vois bien Les Variations Symphoniques accompager un film ou un spectacle genre "disneyland"... C'est un peu désuet comme musique mais très agréable...
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