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Lacrimosa › Einsamkeit
- 1992 • Hall of sermon SPV 84-140172 • 1 CD
cd • 6 titres
- 1Tränen der Ewigkeit I & II
- 2Reissende Blicke
- 3Einsamkeit
- 4Diener eines Geistes
- 5Loblied auf die Zweisamkeit
- 6Bresso
informations
Sodom and Gomorra, Binningen, Suisse, 1992
line up
Tilo Wolff (chant, piano, clavier, batterie), Philippe Alioth (piano, clavier), Roland Thaler (guitare), Stelio Diamantopoulos (basse), Eric The Phantom (violon)
chronique
On reprend la même formule, on la développe, on l'améliore...Comme sur le précédent opus, 'Einsmakeit' se décline en six titres, longs et progressifs dans leur construction. Cette fois, l'homme au logo du clown triste s'est entouré de musiciens, même s'il assure encore le chant, le clavier, le piano et la batterie. Il n'a pas non plus renoncé aux atmosphères lentes et mélancoliques ni aux arrangements dépouillés mais a néanmoins développé la profondeur de ses climats et évité en partie les longueurs du premier album. Si l'on retrouve les classiques nappes de clavier néoclassiques un brin pompeuses ('Reissende Blicke'), les parties de piano, de nouveaux éléments pointent discrètement le bout de leur nez, notamment un jeu de guitare qui s'il reste encore peu présent se veut plus mélodique, dans une lignée rock lent, plus proche de soli hard FM que du rock gothique ('Tränen der Sehnsucht'). Certaines pièces présentent pourtant une certaine fraîcheur, notamment 'Einsmakeit' et ses sonorités de fête foraine, lesquelles collent bien à l'image de cirque funèbre qui baigne l'album, malgé un côté un brin cheap qu'il convient de prendre avec un peu de recul. En revanche, les trois derniers titres sont plus sombres et nettement plus intéressants. Je commencerai par 'Loblied auf die Zweisamkeit', lent, construit sur un rythme de procession sombre, truffé de petits bruits inquiétants, étouffés, nappés d'écho, avec vers la fin un sample religieux oriental avec cloches mystiques et tout le tintouin qui débouche sur un allègement de l'atmosphère par un retour des nappes de clavier et un jeu d'orgue final. Ensuite, je parlerais de 'Bresso', le titre le plus poignant de l'album malgré son côté cliché. Très cabaret, il est écrit sur un piano lourd et un violon mélancolique, plus que bienvenu. Si je l'apprécie toujours, c'est qu'il me semble l'un des plus sincères de Lacrimosa. Pour la première fois, Tillo quitte sa réserve et son timbre froid, détaché, pour se laisser aller à une note plus déséspérée sur le final. Enfin, 'Diener eines Geistes', le morceau le plus goth et dont le tempo rapide tranche avec le reste de l'album. Batterie, guitares goth'n'roll...mais comme à son habitude, Tillo ne peut s'empêcher de casser le rythme, il est donc entrecoupé de plages plus easy listening avec bruits de gens faisant la fête en arrière-fond, avant de reprendre de plus belle, agrémenté de petits synthés new wave. Mais l'ensemble n'est pas si désagréable avec ce petit côté kitsch...Pas encore un chef-d'oeuvre mais sympa dans l'ensemble.
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- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
- 'du pauvre' :) ça veut dire (pour moi) que Lacrimosa tente des atmosphères similaires, sauf qu'il se plante... en fait, implicitement, je cherchais quel groupe pourrait réussir à rendre une bonne atmosphère de 'clown triste' ce qui en soit est une bonne idée à développer... j'en suis arrivé à penser à SA
- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
- @Wotzenknecht...Tu as entièrement raison pour le premier point, mea culpa, je rectifie, merci ;0)...pour le reste, comparer Lacrimosa et Sopor ...Aaaargh !
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
- Mon cher Twilight... toi qui vit dans un pays partiellement germanophile... Tu ne sais pas écrire "Einsamkeit" et "Zweisamkeit" correctement ? :) Sinon, Lacrimosa, ça fait un peu le Sopor Aeternus du pauvre
- fascination › Envoyez un message privé àfascination
- Je ferai tres clair: tous les albums de Lacrimosa sont d'une richesse artistique, emotionnelle et musicale telle qu'il represente la quintessence de la musique dark gothique. Amusant de voir qu'une de fois de plus Lacrimosa ne passe pas près du public français. A quand un concert en France?
- Note donnée au disque :
- nepenthes › Envoyez un message privé ànepenthes
- La suite logique de Angst, une musique toujours aussi sombre et froide, une voix toujours aussi particulière, un style toujours aussi inimitable... Cet album est un veritable enchantement des sens, l'envoûtement est total, et il est bien difficile d'en sortir indifférent... Encore un petit chef d'oeuvre (oui oui Twilight !!) !!!
- Note donnée au disque :