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John Adams (b.1947) › Piano music
- 1998 • Pianovox PIA 510-2 • 1 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
mroctobre | mercredi 20 avril 2005 - 10:34 | |
Trimalcion | mercredi 20 avril 2005 - 00:21 |
cd • 2 titres
- 1China gates4:52
- 2Phrygian gates24:30
informations
IRCAM, Paris, France, juillet 1998
line up
Jay Gottlieb (piano)
chronique
Lui, c'est la honte de la famille. John Adams... ou comment un compositeur répétitif / minimaliste américain sérieux à ses débuts, près à suivre avec dévotion ses aînés Terry Riley, Steve Reich ou Philip Glass, de dix ans plus âgés que lui, comment un compositeur peut mal tourner. Car la famille a été trahie, et c'est souvent comme ça : le disciple un peu trop doué, lorsqu'il a dépassé son maître, finit par prendre une autre voie. Mais n'anticipons pas. Ces deux pièces pour piano seul constituent pour ainsi dire l'opus n°1 de John Adams, et elle se situent dans la droite ligne de ce courant avant-gardiste qui semblait offrir à l'Américain une alternative pour le moins attrayante au sérialisme. China gates part d'une cellule mélodique simple, qui se répète indéfiniment avec des changements réguliers de modulation : la beauté hypnotique de cette pièce, dans laquelle la musique évolue graduellement tout en restant presque la même, en fait une ritournelle du genre qui vous trotte dans la tête à tout moment de la journée sans que vous sachiez très bien pourquoi. Phrygian Gates adopte les mêmes principes répétitifs, mais selon des modalités plus complexes, qui font que la cellule de départ subit progressivement des mutations considérables, à tous les niveaux (rythme, harmonie, mélodie) ; mais la pulsation, ce coeur qui bat à l'intérieur de la musique et qui lui donne vie, reste présente du début à la fin. Ecouter ça, c'est un peu avoir sous les yeux une fleur qui s'épanouirait lentement : les étapes de la transformation seraient à peine perceptibles à l'oeil humain, mais la beauté toute simple du spectacle nous captiverait tout du long. Cette comparaison n'est d'ailleurs pas tout à fait innocente : "Que cent fleurs s'épanouissent", c'est le genre de slogan qui fait se marrer John Adams...
note Publiée le mardi 19 avril 2005
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