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Carl Craig › More Songs About Food and Revolutionary Art

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Dioneo      dimanche 13 février 2022 - 14:51
GinSoakedBoy      mercredi 6 mai 2009 - 22:41
Manumal      dimanche 25 février 2007 - 14:28
Trimalcion      mercredi 20 avril 2005 - 00:20
Ultimex      samedi 14 mai 2022 - 12:54
Progmonster      mardi 19 avril 2005 - 23:38

cd • 15 titres

  • 1Es.30
  • 2Televised green smoke
  • 3Goodbye world
  • 4Alien talk
  • 5Red lights
  • 6Dreamland
  • 7Butterfly
  • 8Act 2
  • 9Dominas
  • 10At les
  • 11Suspiria
  • 12As time goes by (sitting under a tree)
  • 13Attitude
  • 14Frustration
  • 15Food and art (in the spirit of revolution)

informations

Detroit, Londres et Einhoven, 1997.

line up

Carl Craig (programmation)

Musiciens additionnels : Derrick May (sur 15)

chronique

Le monde sonore de Carl Craig est très proche de celui de Derrick May, “inventeur” de la techno, dont il est le disciple. Le son très froid des machines y est souvent humanisé par des nappes de cordes synthétiques. Tous deux sont d’ailleurs originaires de Detroit, que Carl Craig décrivait en musique dans “Landcruising”, sorte de traversée robotique de cette cité industrielle, qui devait beaucoup à Kraftwerk. Dans “More Songs About Food And Revolutionary Art”, Carl Craig commence à trouver sa voie, entre la techno épurée de Derrick May, parfois aux limites de l’ambient, et un jazz qu’il vénère. Le résultat est un album très personnel, qui, s’il n’est pas sans défauts, a des moments de grâce inoubliables. L’introduction nous met bien dans l’ambiance de cette espèce de poésie des machines : c’est une sorte de volupté froide qui domine, et qui enveloppe l’auditeur. Puis avec “Goodbye World” et “Red Lights”, l’Américain signe deux morceaux merveilleux, la bande sonore d’une tragédie de science-fiction, hymnes d’un apocalypse machiniste à venir, quelque chose d’émouvant et de terrifiant à la fois. Le milieu de l’album est un peu plus monotone, davantage dans la lignée de “Landcruising”. Un titre comme “Butterfly”, une routine techno, est carrément décevant. Et puis, à partir de “At Les” et “Suspiria”, les machines de Detroit retrouvent leur âme, et cette âme s’envole vers les sommets de “As Time Goes By” et “Attitude“, une splendide improvisation vocale a cappella, réverbérée avec toute la science de l’Américain, qui ouvre de nouveaux horizons à sa musique, et prend ainsi définitivement ses distances avec le tout venant techno. Enfin, après la pulsation implacable de “Frustration”, vient le dernier sommet de l’album, « Food And Art », où la même boucle sonore, répétée à l’infini, est soumise à toutes les distorsions, pendant que la rythmique ne cesse de s’échapper. Après cette oeuvre mémorable, Carl Craig accentuera encore son virage vers l’electro-jazz avec Innerzone Orchestra, puis The Detroit Experiment. Il faut de toute manière que vous accordiez votre confiance à un type dont le manifeste poétique est le suivant : “Revolutionary art is not determined by its avantgarde content ; nor its formal or technical trickery, its interpretation of reality or its verisimilitude, but, rather, by how much it revolutionises our thinking and imagination ; overturning our preconceptions, bias and prejudice and inspiring us to change ourselves and the world...” (cf pochette).

note       Publiée le mardi 19 avril 2005

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Bon alors, je précise un poil par rapport à mon commentaire d'il y a presque neuf ans : dans les bonnes dispos, il passe vraiment sans ennui, ce disque, sans longueurs. Je re-trippe bien sur les morceaux moins "dansables", aujourd'hui - Goodbye Cruel World ou Red Lights, c'est quand-même de la bonne grosse plongée mentale ET physique - dans les textures, matières, lumières, couleurs... Sauf que voilà : ce qui reste aussi, c'est que maintenant les morceaux plus house/dancefloor continuent à me causer, bien davantage qu'à l'époque de sa sortie !

En passant je me rends compte aussi qu'il échappe beaucoup plus que d'autres écoutés à cette époque bien délimitée de ma vie (la fac à Grenoble, les rencontres, le vrai début d'un certain lâchage, la facilité nouvelle à vraiment me sortir les oreilles et le reste du "rock et affiliés" comme jamais avant...) à l'effet machine-à-voyager-dans-le-temps. Disons que je ne passe pas avec celui-là par l'étape (parfois courte pour d'autres mais n'empêche) où le son charrie d'abord un gros flot d'images et d'impressions d'alors avant que j'en "entende vraiment la musique" (je ne sais pas si c'est très clair).

Bref, gros plaisir de re-re-re(etc.)retrouvaille, là, donc.

Message édité le 13-02-2022 à 14:59 par dioneo

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Tiens, je réécoute celui-là après de nombreuses années - il a pas mal tourné chez moi au moment de sa sortie - et... C'est marrant, ce sont plutôt les morceaux que j'avais tendance à négliger à l'époque - les plus, euh... "dancefloor" (?) - qui me font le plus relief, maintenant. Ou disons que les connaissant moins par cœur que Red Light ou Televised Green Smoke, j'ai d'avantage l'impression de les re-découvrir. Je crois qpar exemple qu'à l'époque j'avais pas percuté à quel point un truc comme Butterfly, derrière son piano ultra typé house (cliché du genre même... oui) était rythmiquement bien plus poussé que ce qu'on entend sur plein de trucs rangés sous l'étiquette. Ce qui fait qu'il échappe bien à la banalité de la mise en bac, du coup.

Bon, c'est vrai que je continue à trouver certains passages un peu longs, par contre, peut-être plus qu'ils ne mériteraient (Dominadominasdominasdominasdominasdo-gn-gn-gn-gn-gn-gn-gn..). Ou plus exactement, je trouve que certaines plages - étirées donc - qui passent très bien écoutées séparément peuvent donner l'impression que l'album s'éternise, écoutées sur la longueur de l'album, pour peu qu'on soit pas à 100% d'humeur ultra-réceptive.

Message édité le 13-02-2022 à 14:37 par dioneo

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Manumal Envoyez un message privé àManumal
tu trouve ça très bon hein?
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Slugbait Envoyez un message privé àSlugbait
'tain, carl craig... on m'en avait dit du bien, je l'ai vu en concert et... hum, sans commentaire