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Derrick May › Innovator

  • 1997 • Transmat 516.3002.23 • 2 CD

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Wotzenknecht      samedi 19 décembre 2009 - 14:49
Trimalcion      mercredi 20 avril 2005 - 00:20

cd2 • 14 titres

  • 1Strings of the strings of life
  • 2Another kaos beyond kaos
  • 3Freestyle
  • 4A rest/Beyond kaos
  • 5The dance
  • 6Spaced out
  • 7Daymares, it is what it is
  • 8Some more spaced out
  • 9Beyond the dance-the cult mix
  • 10Feel surreal ends the feel surreal
  • 11R-theme
  • 12Emanon begins
  • 13Sinister
  • 14The end

cd2 • 15 titres

  • 1To be or not to be
  • 2Icon (montage mix)
  • 3Phantom
  • 4Kaotic harmony
  • 5Phantom lurks
  • 6Salsa life
  • 7Nude photo
  • 8The beginning
  • 9A relic long ago
  • 10Drama
  • 11Emanon ends
  • 12Winter on the blvd
  • 13Strings of life
  • 14Dreams of dreamers
  • 15Wiggin (Juan's mix)

informations

Detroit, Etats-Unis, de 1987 à 1997.

Cette compilation comprend, outre les compositions "historiques" de Derrick May, plusieurs remix.

line up

Derrick May (programmation).

Musiciens additionnels : Juan Atkins (remix 2.15), Carl Craig (remix 1.1)

chronique

  • la naissance...

"Innovator" : non, le titre donné à cette compilation n'est pas usurpé - voici, en deux disques, le parfait résumé de l'oeuvre de Derrick May, ce DJ noir américain qui inventa la techno à la fin des années 1980. La new wave funky des eighties, les machines de Kraftwerk, la transe de la musique répétitive américaine, tout cela allait se rencontrer à Detroit, Etats-Unis. Bien sûr, il s'agit d'une musique dansante et festive. Mais derrière ces trépidations robotiques insensées se dissimulent noirceur et mélancolie engendrées par l'environnement de la cité industrielle américaine. Ainsi, avant que ne s'enclenchent les premiers beats, ce sont des nappes de cordes synthétiques, étonnamment sombres, qui ouvrent ce disque. La beauté un peu surréaliste des arrangements, l'atmosphère spleenétique soigneusement entretenue, la "nudité" de ces sons... tout cela fait des prémices de la techno bien autre chose que la bourrinade sans âme que l'on pourrait croire. Bien sûr, tout cela a quelque peu vieilli. Le perfectionnement des ordinateurs d'aujourd'hui fait passer cette musique pour un dinosaure. Mais les dinosaures sont à la mode, c'est bien connu... Bon, sérieusement, vous trouverez là-dedans des transes qui ont BIEN vieilli, des rythmiques tribales toujours aussi percutantes, comme les "It is what it is", "Beyond the dance" et autres "Beginning". Et puis, on peut aussi goûter à la pureté des sons pour eux-mêmes : oui, ils ont une ‘’couleur’’ qu’on serait bien incapable de retrouver aujourd’hui. Enfin, il y a ces moments où des synthétiseurs reproduisent un ensemble d'instruments à cordes, pour donner ces déclarations d'amour d'une naïveté confondante et sublime, à la fois très primaires et extraordinairement touchantes : "Winter on the blvd", "The end". En résumé, ce disque, malgré ses moments d'ennui indéniables, intéressera bien d'autres personnes que les historiens de la musique, ou ceux qui se rappellent avec émotion de leur jeunesse passée à danser sur "Strings of life". Sinon, vous vous rangerez à l'avis de Jean Baudrillard : "les milliers d'esclaves cérébromoteurs ondulant au rythme des synthétiseurs (...) : froideur totale, indifférence à cette musique truquée, sans l'ombre mélodique d'une phrase, et d'une technicité impitoyable. Tout est viscéral et codé en même temps. Défonce sévèrement réglée, cérémonial froid, très loin humainement de sa propre sauvagerie musicale, qui n'est que celle de la technique."

note       Publiée le mardi 19 avril 2005

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    à quoi ça sert que trim' y trime, je vous le demande ?

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
    avatar

    0 commentaires ? Trim' a pourtant tout dit : le spleen, la gamme du spectre analogique ; Black Dog version Detroit, à ranger non loin des Artificial Intelligence pour saisir l'autre côté du nuancier...

    Note donnée au disque :