Mephisto Walz › Insidious

D'accord, le single 'Nightingale' nous y avait préparé; c'est vrai, mauvais album et Mephisto Walz ne riment pas...mais c'est tout de même diablement agréable de se prendre de plein fouet une bonne galette qui vous hérisse le poil et vous enchante les oreilles. C'est un groupe qui ne s'est pas trahi mais qui a évolué qui se décline en ces dix pièces. Le style nous est maintenant commun, un bon deathrock aux guitares grinçantes, à la rythmique sombre mais qui teinte sa noirceur d'une forme de mélancolie presque apaisante ('Before theses crimes') qui louche carrément du côté d'un heavenly à la Cocteau Twins ('One less day') par moment. Que les fans de deathrock se rassurent, ils en auront pour leur argent (L'excellent 'I want', nettement plus torturé, 'Witches gold' plus rythmé ou même 'Nightingale' et ses petits airs de Faith and the Muse). Et voici qu'au moment de conclure, Mephisto Walz nous surprend en terminant par une interprétation néoclassique du 'Ombra mai fù' de Handel où Christianna cède la place aux vocaux de Diana Briscoe. Cette fin n'est peut-être pas si étonnante si l'on considère la place prépondérante du chant féminin mis en avant au mixage dans toutes les chansons, un peu comme si le groupe avait souhaité conclure sur une note célèste. 'Insididous' trouve donc belle place dans la discographie de Mephisto Walz, sans révolution mais dans une belle et efficace continuité.