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Etron Fou Leloublan › Les sillons de la Terre

10 titres - 41:18 min

  • 1/ Phare Plafond (4:14)
  • 2/ Les Vitres (4:47)
  • 3/ Les Alsaciennes (1:59)
  • 4/ Nouveau (4:14)
  • 5/ L'enfance de Guigou (6:08)
  • 6/ Émoi (4:08)
  • 7/ C'est pas bien (4:00)
  • 8/ Et qu'cet Air-là (2:54)
  • 9/ Lavabo (5:09)
  • 10/ Le Jeu, l'Alcool et les Femmes (3:45)

informations

Studio THC, Genève, Suisse, 20 - 30 août 1983

line up

Bruno Meillier (saxophone alto, ténor et baryton), Ferdinand Richard (basse, chant), Jo Thirion (orgue, piano, chant), Guigou Chenevier (batterie, saxophone ténor, chant)

chronique

Entre "Les Poumons Gonflés" et "Les Sillons de la Terre", il n'y a finalement que peu de différences. Si ce n'est la qualité.... Très vite, il semble se dégager de ce nouveau disque une opiniâtreté à toute épreuve qui recentre les riches idées qui s'étaient éparpillées sur leur précédent essai. A l'image de sa plage en ouverture, "Phare Plafond", tout va très vite, et c'est à coup de gouache projetée à même la toile que se dessinent au fur et à mesure les traits d'un dessin ignoble relatant les épisodes parmi les plus humiliants de nos sordides existences (on appréciera en l'occurence ici avec quelle exactitude quasi scientifique le groupe se plaît à décrire la nausée). Saxophones et basse (voire clavier comme sur le vindicatif "Émoi) travaillent par paire, dans un jeu question/réponse qui renforce le sentiment que les gars d'Etron Fou Leloublan ne sont jamais restés insensibles aux abstractions jazzistiques pratiquées par certains de leurs confrères américains, comme les Lounge Lizards ("Les Alsaciennes"). Il se fait que le nouveau (et accessoirement dernier) saxophoniste à intégrer la formation, Bruno Meillier, est particulièrement sensible à cette scène. Aussi n'est il pas utopique de croire qu'il est pour beaucoup dans l'orientation plus jazz moderne ("Et qu'cet Air-là", "Le Jeu, l'alcool et les femmes") qui pare de couleurs inédites l'univers toujours aussi instable d'Etron Fou Leloublan qui se permet même une première incartade inédite dans le sentimentalisme ("L'enfance de Guigou"). Des rythmes hésitants, comme autant de spasmes incontrôlables, font un dernier pied de nez au Capitaine Coeur de Boeuf pendant que Ferdinand Richard, Guigou Chenevier ou Jo Thirion se partagent les rôles pour réciter, d'une manière toujours aussi détachée, des histoires à dormir debout, transformant les mots en filtre permettant de décoder notre réalité par des combinaisons inédites. Un peu comme si Higelin ou Bashung s'étaient, dès leurs plus jeunes années, jetés à corps perdu dans des projets beaucoup plus expérimentaux...

Très bon
      
Publiée le jeudi 7 avril 2005

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    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada
    Le nom m'intrigait et je me demandais ce que ça valait. Merci, Proggy, tu me combles, je m'achète tout Univers Zero et je m'y mets.
    Note donnée au disque :