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Jackie McLean › Bluesnik
informations
Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 8 janvier 1961
Il s'agit du pressage cartonné 24-bit japonais à tirage limité
line up
Kenny Drew (piano), Freddie Hubbard (trompette), Pete LaRoca (batterie), Jackie McLean (saxophone alto), Doug Watkins (contrebasse)
chronique
- jazz modal
McLean hésiterait-il déjà ? Peu après avoir déposé ses bagages, avec "Bluesnik", l'écriture modale, celle en provenance directe de "Kind of Blue", s'installe pour de bon dans l'univers de Jackie McLean. Six titres à la nonchalence blues, qui traînent leurs pattes comme un chat, épaulée par quelques solides références en la matière, à commencer par Pete La Roca, de retour dans le rôle du batteur fluide dans lequel il a toujours excellé ("Drew's Blues"), et un jeune trompettiste aux dents longues en la personne de Freddie Hubbard. Les titres choisis pour illustrer les albums de McLean n'ont jamais trompé l'auditeur. Et si le mot "blues", et la couleur qui s'y rattache, sont mis autant en évidence, c'est pour ne pas faire de mystère. Le pianiste Kenny Drew écrit trois des six titres de cette collection, concédant seulement à son leader les deux titres en ouverture et un pétrifiant "Blues Fonction" aussi rigide que son auteur, Freddie Hubbard. Mais McLean, ne souffrant d'aucun cas de conscience et seul maître de sa destinée, aurait très bien pu saisir l'occasion pour poursuivre plus avant sa quête personnelle à coups d'éclats ponctuels, de petits affronts aux conventions bien pensantes en laissant son saxophone le guider tout au long de ce chemin intérieur sous forme d'exutoire. A ma grande surprise, McLean opte ici volontairement pour un discours plus modéré, plus sensé. Son solo sur la plage titre qui ouvre l'album est un bel exemple ; le lyrisme et la fougue est intacte, l'intention aussi, mais le phrasé se pare cette fois d'un esprit de logique et de synthèse, révélant un McLean capable aussi de modération. "Bluesnik" est peut-être le plus sage, le plus conventionnellement joué de tous les albums qu'ait enregistré pour Blue Note Jackie McLean. Il dégage néanmoins une classe folle, une aisance, à mi-chemin entre le John Coltrane de "Ballads" et le Dexter Gordon de "Gettin' Around". Une ambiance piano bar sans conséquences, qui respire l'élégance.
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