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Jackie McLean › New soil

5 titres - 38:11 min

  • 1/ Hip Strut (11:15)
  • 2/ Minor Apprehension (7:30)
  • 3/ Greasy (7:20)
  • 4/ Sweet Cakes (6:41)
  • 5/ Davis Cup (5:25)

informations

Van Gelder Studio, Englewood Cliffs, New Jersey, USA, 2 mai 1959

Il s'agit du pressage cartonné 24-bit japonais à tirage limité

line up

Donald Byrd (trompette), Paul Chambers (contrebasse), Walter Davis, Jr. (piano), Pete LaRoca (batterie), Jackie McLean (saxophone alto)

chronique

  • hard bop

On peut compter sur les doigts d'une main les souffleurs blancs à être parvenus à se faire une place dans le monde du jazz. Majoritairement cantonnés dans le cool (Chet Baker, Lee Konitz, Gerry Mulligan, etc.), il n'y en a qu'un - je dis bien un seul - à avoir réussi à s'être extirpé de cette esthétique culturellement connotée mais parfois aussi trop rigide ; Jackie McLean. Faut pas croire, je vous parle d'une vieille branche. Parce que le bonhomme a cotoyé les plus grands et a passé toute sa première décennie artistique (celle des années cinquante) à jouer pour les autres. On le retrouve ainsi derrière Miles Davis, Charles Mingus, puis fatalement Roland Kirk, mais aussi Paul Bley, Art Blakey ou Sonny Rollins. Bref, pendant une dizaine d'année, McLean fait son propre écolage en cotoyant la plupart du temps des visionnaires, des mecs qui sont (en) musique et qui vont au bout d'eux-mêmes. Cette recherche, cette quête de l'en-soi, voilà le credo affiché par ces artistes. C'est celui que va adopter également Jackie McLean au cours d'une décennie flamboyante, la suivante, les années soixante, où il enregistrera pour Blue Note une vingtaine de disques sous son nom, tous témoins d'une évolution, d'un parcours tumultueux et curieux qui, du hard bop au jazz modal en passant par le free, verra McLean s'acclimater à tous les formes de langage avec une réussite presqu'insolente. Enregistré en 1959, "New Soil" est le premier pas timide d'un géant dont le phrasé langoureux et puissant va tout de suite contraster avec la réserve habituellement affichée par ses pairs. Bien qu'enrobé dans des contours plus familièrement conventionnels ("Hip Strut", "Sweet Cakes"), la manifestation de ce feu qui le consumme est encore très réservée mais pourtant déjà bien présente, bien que trop diffuse que pour être immédiatement remarquée par le néophyte sans connaissance préalable de la musique de l'époque. McLean est un hérisson ; il va prendre tout le monde à rebrousse-poil.

note       Publiée le jeudi 7 avril 2005

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    gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

    De la même année et dans un moule muscial sans doute estimé toute aussi "classique", je lui préfère "Fuego" de Donald Byrd auquel McLean a été associé. C'est le premier album où j'ai entendu McLean et par moments j'ai eu l'impression d'un style proche de Sonny Rollins. On y retrouve des morceaux à teneur hard bop plus proche de l'excellent 'Greasy' ici présent et qui est mon mon favori de cet opus. De "New soil" ce qui me plaît le plus c'est aussi l'accompagnement du pianiste, pas seulement pour sa présence sur 'Greasy', et je vois que Walter Davis Jr a composé les 2/3 de l'album (j'inclus le titre bonus 'Formidable'). Un bon album, agréable. Bon, j'avoue souvent avoir un petit faible pour les albums étiquetés "hard bop" où les composantes blues, gospel sont les plus affirmées et c'est une musique plutôt accessible sans passer par un long décantage - (3,5)

    Note donnée au disque :