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Pere Ubu › Dub Housing
- 1978 • Rough trade CD 6002 • 1 CD
10 titres - 35:17 min
- 1/ Navvy (2:43)
- 2/ On The Surface (2:40)
- 3/ Dub Housing (3:40)
- 4/ Caligari's Mirror (3:48)
- 5/ Thriller! (4:35)
- 6/ I, Will Wait (1:46)
- 7/ Drinking Wine Spodyody (2:44)
- 8/ Ubu Dance Party (4:47)
- 9/ Blow Daddy O (3:38)
- 10/ Codex (4:56)
informations
Suma Studio, Chicago, USA, juillet - septembre 1978
line up
David Thomas (chant, orgue, percussions, musette), Tom Herman (guitare, basse, choeurs), Allen Ravenstine (EML synthetiseur, saxophone), Tony Maimone (basse, guitare, piano, orgue, choeurs), Scott Krauss (batterie, percussions, orgue)
chronique
- post punk > no wave
Reprenons notre histoire Ubuesque là où nous l'avions laissée. On ne peut pas être partout à la fois, désolé... "Dub Housing" est leur deuxième disque, et inutile de tergiverser, aussi bon que le premier, aussi indispensable que leur troisième. Un feeling punk énorme perceptible à travers leur refus des conventions et leur volonté d'un retour à une musique plus proche des attentes de tous, plus attachée à la terre. Quitte à s'y scotcher à renfort de défonces à la colle... Une urgence palpable, les nerfs à fleur de peau, qui flirte trop souvent avec la folie pure et simple. David Thomas, de sa voix si particulière, incarne à merveille le paumé splendide du vingtième siècle, le schizophrène en liberté dont le regard sur les choses qui l'entourent sont finalement peut-être bien plus proche de la vérité toute nue. "Dub Housing" commence comme un album rock/no wave tout à fait engageant avec ses gimmicks instantanés ("Navvy"). Mais déjà là, il y a quelque chose de troublant, de terriblement dérangeant dans leur musique. Pas d'éléctricité à outrance. Juste une vision sévèrement décalée. Tout à l'air en apparence si normal, pourtant plus rien ne l'est vraiment. Où est le haut ? Où est le bas ? L'énergie rock des Pixies, c'est dix ans plus tôt, ici même, qu'il faut venir le chercher ("I, Will Wait"). Quant à l'héritage de Don Van Vliet, il ne s'agit pas d'un faire valoir, ni d'un cachet garantie (et encore, si Captain Beefheart faisait vendre, ça se saurait...) mais d'un fait concret et indiscutable ; les guitares aux accords (ou plutôt aux désaccordages) foireux, le saxophone criard, tout y est... Pendant ce temps, le monde s'écroule sous son propre poids ("Thriller !", "Blow Daddy O", "Codex") et on en redemande.
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notes
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- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
Ahah merde j'avais oublié les "envoie la sauuuuuuuce !!". Entre deux Mumakil ça se tenait...
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- sergent_BUCK › Envoyez un message privé àsergent_BUCK
Et puis pareil, David Thomas s'était fait son pack de bière à lui tout seul... il en gobait une cul sec entre chaque chanson ! à la fin, c'est le batteur qui a arrêté de jouer pour aller l'aider à se relever. Et il s'est aussi excusé pareil. Un homme au coeur gros comme ça (et je vous laisse imaginer la taille du gozier) !
- Note donnée au disque :
- sergent_BUCK › Envoyez un message privé àsergent_BUCK
Il me semble qu'en 2008 c'était "Alfred Jarry riding on a baillcycle", qui émergeait d'entre les "ENVOIE LA SAUUUUCE !" et autres beuglements... Me souvient aussi du type qui tenait à peine debout au premier rang et qui pendant les 3/4 du concert secouait son index en direction du père Thomas en faisant "non" de la tête. Apparemment il voulait le dissuader de chanter, ou un truc du genre... Enfin bon, un concert de Pere Ubu, c'est toujours quelque chose, autant du point de vue du groupe que de l'assistance !
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- Harry Dickson › Envoyez un message privé àHarry Dickson
Merci Maître Capello pour ce court et bon live report de PU.
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Ah oui, sûrement "bicycle", tu dois avoir raison. Faut demander au gars qui m'avait rapporté l'anecdote, en fait, pour confirmation - et dont je respecterai l'anonymat mais si tu y étais... - vu qu'en vrai j'y étais pas, moi (malheureusement ?).
(J'avais du remixer ça dans ma tronche avec le DYOOWANNAMOTORBAÏÏÏÏKKKKE??! d'un certain Mark E. sur un certain morceau d'un certain disque perverti par le langage, en fait, je pense ; et/ou avec le Motorbike in Africa piqué par The Ex à Peter H., même, tiens).
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