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Pierre Henry (1927-2017) › Futuristie

  • 2001 • Philips 468524-2 • 1 CD

11 titres - 69:49 min

  • 1/ Préliminaire (7:39)
  • 2/ Bruiteurs 1 (3:13)
  • 3/ Bruiteurs 2 (2:50)
  • 4/ Bruiteurs 3 (5:50)
  • 5/ Interpénétration A (2:32)
  • 6/ Interpénétration B (2:49)
  • 7/ Interpénétration C (4:10)
  • 8/ Révolte (8:48)
  • 9/ Schisme (9:56)
  • 10/ Etat d'âme (15:51)
  • 11/ Synthèse (5:33)

informations

Studio Apsome, Paris, France, 1975.

Il s'agit du deuxième volume (disponible séparément) du coffret Mix 03.0. Il y a 4 coffrets "Mix" (16 disques au total) qui constituent une anthologie de l'oeuvre de Pierre Henry conçue par le compositeur lui-même.

line up

Pierre Henry (réalisation sonore).

chronique

Futuristie, composée en 1975, est l'hommage de Pierre Henry rendu aux Futuristes italiens des années 1920, mouvement artistique qui vouait en son temps un culte à la modernité et à la furieuse vitesse du monde qui s'accélérait. Il s'agit d'une musique purement concrète, sans aucune utilisation de sons synthétiques. De fait, Pierre Henry considère les Futuristes italiens comme les précurseurs de cette musique, puisqu'ils inventèrent des ambiances sonores réalisées exclusivement par des bruiteurs, qui utilisaient divers objets pour "composer". C'est la première partie de l'oeuvre, les "Bruiteurs" et les "Interpénétrations", qui évoque cette époque. Même si la variété de sons est très grande, on ne peut pas dire qu'il y ait là grand chose de surprenant. On préférera, dans la catégorie des oeuvres purement concrètes de Pierre Henry, "Une tour de Babel" ou "Intérieur/Extérieur", qui synthétisent de manière plus brillante le langage du compositeur. Quoique... dans "Interpénétration C", les échantillons de flûtes et d'appeaux qui se superposent progressivement créent une texture sonore véritablement inouïe et captivante. La seconde partie de l'oeuvre, plus variée, est dominée par le travail sur les voix, travail où Pierre Henry excelle. Il y a ici peu de filtrages et de distorsions, la musique tirant davantage sa force de l'accumulation et du montage virtuose des samples. Ainsi, "Schisme" est le grand morceau de bravoure de l'oeuvre : le "beat" y est constitué de cris bestiaux, amplifiés par des voix passées en accéléré avec la bande magnétique. Puis ce sont d'autres cris, chants, grognements, jappements, qui viennent peu à peu modifier le caractère de la pièce, qui finit par s'éteindre dans des vocalises lointaines et des ronflements. "Révolte" et "Etat d'âme", jouant entre autres avec des échantillons d'orchestre, donnent à l'oeuvre une tonalité nettement plus "atmosphérique". Enfin, une "Synthèse" inattendue et cocasse clôture l'oeuvre : toussotements, phonèmes incompréhensibles, flatulences de cuivres et choeurs d'opéra... débouchent sur la voix enjouée d'un speaker : "Anachronique, risible, époumoné, voici, voici, voici, le grand air d'Orphée !"... un grand n'importe quoi d'opéra comique pas désagréable du tout, pour une pièce plaisante sans être réellement marquante.

note       Publiée le samedi 2 avril 2005

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