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Bohren & der Club of Gore › Sunset Mission

  • 2000 • Wonder Won01cd • 1 CD

cd • 9 titres • 73:28 min

  • 1Prowler05:03
  • 2On Demon Wings07:01
  • 3Midnight Walker07:17
  • 4Street Tattoo09:51
  • 5Painless Steel05:47
  • 6Darkstalker05:43
  • 7Nightwolf16:31
  • 8Black City Skyline05:50
  • 9Dead End Angels10:25

informations

Dark Victory Studios, Mülheim, Ruhr, Allemagne, 2000

line up

Morten Gass (piano), Christoph Clöser (saxophone ténor), Thorten Benning (batterie), Robin Rodenberg (basse)

chronique

  • doom jazz

Une distribution via Ipecac Recordings et une chronique intuitive de Nicko furent nécessaires pour faire découvrir à toute la francophonie (hum...hum) les intrigants allemands de Bohren & Der Club of Gore. "Black Earth" pourtant n'était pas leur coup d'essai. Formation ayant déjà plus de dix ans de bouteille, "Gore Motel", "Mignight Radio" et "Sunset Mission" ont chronologiquement précédé "Black Earth", de temps en temps entrecoupés par quelques EP passés tout aussi inaperçus. Sur "Sunset Mission", la musique est sensiblement la même. Elle traîne sa patte létale avec une nonchalance morbide qui, effectivement, fait écho aux atmosphères brumeuses prodiguées par Angelo Badalamenti, que ce soit pour "Twin Peaks" ou "Blue Velvet" d'ailleurs. La recette ? Un tempo lent, des nappes de clavier dont la force de discrétion en rend la menace d'autant plus palpable et une basse profonde aux accords limpides. Les balais et le charleston marquent les pas d'un personnage qui semble tourner en rond dans un paysage qui donne l'impression de ne pas évoluer malgré les kilomètres parcourus. Les quelques notes au piano électrique incarnent la bruine humide qui se colle à l'imperméable de notre protagoniste pour ne plus jamais le lâcher. Quant au saxophone, il est peut-être le seul élément du décor à revêtir un aspect un tant soit peu humain. Chaleureux, mais pourri par le remords. Sans la grandiloquence des arrangements du New York Orchestra sur le "Blade Runner Blues" de Chuck Findley pour le film du même nom, la musique de Bohren & Der Club of Gore se pare du même spleen infini, celui du Dexter Gordon des mauvais jours, celui de "Round Midnight" ? Encore un film... C'est que la musique de cet obscur groupe allemand sied en effet à merveille à cet univers, réunissant toutes les qualités panoramiques requises pour pareille entreprise.

note       Publiée le vendredi 1 avril 2005

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Note moyenne        22 votes

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Est-ce qu'ils ont reversé une partie de leurs droits à Badalamenti ? C'est sans doute toujours un peu pareil (après, quand c'est bon, c'est bon), mais je me demande quand même si je ne préfère pas celui-ci à Black Earth (encore plus doooooooom, de mémoire). C'est parfait pour les fins de soirées aux lumières tamisées en tout cas.

Message édité le 14-10-2022 à 18:47 par (N°6)

stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Finalement, peut-être bien mon préféré avec Black Earth.

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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Utilisé comme habillage sonore d'un podcast de France Inter consacré à Action Directe, ça change de Massive Attack.

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Dane Envoyez un message privé àDane

Une découverte de Guts pour moi aussi. On est carrément dans un remake de Twin Peaks, c'est excellent.

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vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Tain' mais c'est génial ce truc, ambiance feutrée limite Lynchienne ! Je connaissais que la cover de Black Earth et je m'attendais à tout sauf à ça. On se croirait revenu dans un vieux polar des années 50', nickel pour jouer à max payne en déssoudant les truands dans les rues de NY, manque juste le chapeau le bourbon et le cigare !

Sinon à écouter sous certaines conditions au risque de s'endormir, préférence pour les 4 et 5 ème morceaux.

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