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Still Life › Still Life

  • 2001 • Vertigo UICY-9053 • 1 CD

cd • 6 titres • 41:16 min

  • 1People in Black08:16
  • 2Don't Go04:33
  • 3October Witches08:00
  • 4Love Song N°6 [I'll Never Love You Girl]06:33
  • 5Dreams07:30
  • 6Time06:24

informations

Sound Studio, Londres, Angleterre, 1970.

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

Martin Cure (chant), Terry Howells (claviers), Graham Amos (basse), Alan Savage (batterie)

chronique

La réalité ne se définit que par le regard qu'on lui porte. Elle est ainsi sans doute très différente pour chacun d'entre nous même si nous avons le sentiment de partager le même ressenti. Derrière ces délicates pétales encore toutes humides de leur cueillette matinale se cache peut-être quelque chose. Ou peut-être pas. Tout dépend ce que l'on veut y voir. Pourtant, en dépliant cette sublime pochette, on s'aperçoit bien vite que sous ce parterre coloré gît un crâne. Amusant ; dans les deux cas, il s'agit là d'une vision romantique. Et la musique de Still Life, encore un groupe signé sur Vertigo, encore un groupe mystérieux, brûle tout entier de cette passion. Dominé par l'orgue de Terry Howells, le seul album de ce groupe britannique ravira tous les amateurs friands de ces sonorités d'un autre âge. Marqué par le temps, mais marqué aussi par une souffrance implicite dont la nature nous échappe, les membres de Still Life pratiquent une musique toute interiorisée et poignante, quelque peu solennelle mais entière. Une ambiance proche de Procol Harum, mais comme jamais ; marquée par le sceau de la fatalité. Les histoires sont lugubres, brumeuses et traîtent d'un malaise, voire d'un mal-être. Un ambiance à la David Bowie période "Space Oddity" aussi peut-être. L'âpreté de "Nursery Cryme" en plus. Ou mieux encore, le Van Der Graaf Generator des débuts, porté par le chant habité/possédé de Martin Cure dont le phrasé évoque en bien des endroits la touche Hammillienne ("People in Black", "Love Song N°6", "Dreams"). Pourtant, là aussi, Van Der Graaf Generator vient à peine d'émerger et n'a peut-être pas encore complètement trouvé ses marques. Contrairement à Still Life. Les traces d'une époque qui, en dépit des apparences, attaquait plus en profondeur, rongeant jusqu'à l'os les remords qui nous assaillent. Cet album de Still Life risque de dérouter les amateurs de progressif sirupeux et dégoulinant mais pourrait par contre fort bien faire grimper dans votre estime un courant que jusqu'ici, trompé par une imagerie inappropriée, vous pensiez tout simplement stérile.

note       Publiée le vendredi 1 avril 2005

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Enfin, je viens de choper la réédition Akarma en vinyle à une convention de disques. Écoute et joie.