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Pierre Henry (1927-2017) › Variations pour une porte et un soupir / La reine verte
25 titres - 76:08 min
- VARIATIONS POUR UNE PORTE ET UN SOUPIR (46:35) - 1/ Sommeil (2:38) - 2/ Balancement 1 (1:13) - 3/ Chant 1 (0:27) - 4/ Eveil (1:24) - 5/ Chant 2 (1:28) - 6/ Etirement (0:58) - 7/ Gestes (1:40) - 8/ Comptine (1:32) - 9/ Fièvre 1 (2:24) - 10/ Baillement (1:22) - 11/ Chant 3 (1:40) - 12/ Colère (1:47) - 13/ Balancement 2 (2:39) - 14/ Respiration (1:59) - 15/ Fièvre 2 (2:29) - 16/ Gymnastique (2:15) - 17/ Braiement (1:32) - 18/ Vagues (1:34) - 19/ Chant 5 (1:23) - 20/ Transe (2:09) - 21/ Râles (2:16) - 22/ Ronflements (2:39) - 23/ Chant 6 (0:57) - 24/ Mort (5:19) - 25/ LA REINE VERTE (29:27)
informations
Studio Apsome, Paris, France, 1963.
Il s'agit du premier volume (disponible séparément) du coffret Mix 03.0. Il y a 4 coffrets "Mix" (16 disques au total) qui constituent une anthologie de l'oeuvre de Pierre Henry conçue par le compositeur lui-même.
line up
Pierre Henry (réalisation sonore)
chronique
Les "Variations pour un porte et un soupir" sont souvent citées (à tort) comme une sorte d'archétype de ce qu'est la musique concrète : cette avant-garde monstrueusement ridicule et ennuyeuse qui prétend nous tenir éveillés pendant cinquante minutes avec deux sons triturés de mille manière différentes : une porte qui grince et le souffle bref d'un soupir. On les donne volontiers en exemple des "dérives" de la musique contemporaine : un "repoussoir" absolu, cent fois moqué. De fait, parmi toutes les oeuvres de Pierre Henry, celle-ci est peut-être la plus sèche, la plus austère, une sorte de manifeste agressif de la modernité sans concession d'une démarche. On peut donc en rire, mais on peut aussi faire l'effort de les écouter, ces multiples grincements, pour en percevoir les nuances et les modulations dans une suite ambitieuse. Bien entendu, il ne faut chercher ici aucune espèce de transe mystique ou de montagne sonore écrasante : tout est conçu, découpé au scalpel. Le son est nu ; il râcle les tympans ; il est prétexte, dans son dépouillement-même, à toutes les conceptualisations, à toutes les spéculations les plus folles. Bien sûr, pour le "plaisir d'écoute", c'est pas évident. A déconseiller en tout cas à ceux qui ne se sont pas encore frottés à l'univers du compositeur français. Seconde partie du disque, "La reine verte", qui date également de 1963, est une "comédie musicale" (hem...) chorégraphiée à l'époque par Maurice Béjart (tout comme les "Variations..." d'ailleurs). L'oeuvre débute par des déraillements électroniques pulsés du plus bel effet ; puis vient un bordel de vocalises de soprano mêlées ensuite à des samples de batterie jazzy, de métallophone... Ensuite, l'atmosphère devient nettement plus sombre, un certain "suspens sonore" s'installe. Mais bon, tout ça reste assez décousu, et c'est le manque de cohérence qui empêche cette pièce d'être réellement captivante, malgré quelques beaux moments.
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- Thierry Marie › Envoyez un message privé àThierry Marie
A 16 ans, avec mon plus vieil ami et parrain de mon cadet, nous découvrions le musique. Et nous avions la main heureuse: Pierre Henry, Magma, John McLaughlin, Miles Davis, Frank Zappa... et tant d'autres... Et nous étions naïfs, sans culture (nous sommes tous les 2 devenus des producteurs de culture): nous n'avions pas idée de ce que la musique (ou l'art) pouvait être. Ingénument, le fait de créer une oeuvre sur un grincemernt de porte, çà, ça nous (me!) parlait. Sans que je comprenne. Je ne comprends toujours pas. Mais j'aime. Même si je ne l'écoute qu'une fois par an. Cette fois par an étant un moment de grâce..
- Note donnée au disque :
- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
- sympa les echantillonages de Truffaz, le final quand meme, un peu plus distordu et moins "concret". Ah putain ces portes qui grincent oui ce fut un peu dur par moments.
- Soup › Envoyez un message privé àSoup
- Je viens de découvrir ça à la cité de la musique ce soir, avec truffaz qui fait de la trompette par dessus. Pour être honnête j'en ai chié, c'est hyper austère, visiblement ça prend beaucoup de sa valeur en étant au centre de l'installation, sauf que là c'est truffaz qui y était. Pas ma tasse de thé, ou pour le moins trop aride pour le néophyte que je suis en ce qui concerne henry, même avec l'élément supplémentaire apporté par truffaz.