Vous êtes ici › Les groupes / artistesRRoxy Music › Roxy Music

Roxy Music › Roxy Music

détail des votes

Membre Note Date
Aladdin_Sane      lundi 8 mai 2023 - 19:46
Coltranophile      mardi 1 février 2022 - 16:17
gregdu62      dimanche 17 mai 2020 - 11:55
Raven      dimanche 3 janvier 2016 - 07:32
SEN      samedi 1 novembre 2014 - 11:26
sebcircus      dimanche 23 septembre 2012 - 16:09
Etibamecus      vendredi 28 mai 2010 - 14:18
Schtroumpf Grognon      dimanche 15 juillet 2007 - 17:15
sergent_BUCK      lundi 29 janvier 2007 - 19:09
jeanfi      lundi 9 octobre 2006 - 05:14
Crimson      jeudi 20 juillet 2006 - 18:20
Tribane      vendredi 10 mars 2006 - 00:20
deckard.cain      samedi 12 mars 2005 - 01:19
Trimalcion      vendredi 11 mars 2005 - 22:55
Fabb74      mardi 10 octobre 2023 - 14:00
Procrastin      vendredi 24 mars 2023 - 22:55
Int      mercredi 18 janvier 2023 - 21:53
Khyber      vendredi 1 décembre 2017 - 14:11
TribalCrow      vendredi 18 juillet 2014 - 17:44
Iwits      mardi 1 juillet 2014 - 21:25
Canicheslayer      dimanche 25 avril 2010 - 15:11
zugal21      lundi 1 janvier 2024 - 18:24
Nicko      dimanche 4 décembre 2022 - 22:48
julayss      lundi 2 octobre 2006 - 11:03
Progmonster      mardi 19 avril 2005 - 23:29

cd • 10 titres • 45:44 min

  • 1Re-Make/Re-Model
  • 2Ladytron
  • 3If there is something
  • 4Virginia plain
  • 52 H.B.
  • 6The bob (medley)
  • 7Chance meeting
  • 8Would you believe ?
  • 9Sea breezes
  • 10Bitters end

informations

Command Studios, Londres, mars 1972

line up

Brian Eno (synthétiseur, bandes), Bryan Ferry (voix, piano), Andrew Mackay (hautbois, saxophone), Phil Manzanera (guitare), Paul Thompson (batterie), Graham Simpson (basse)

chronique

  • art rock/pop décadente

J'ai longtemps hésité avant de proposer cette chronique. "Roxy Music", ce groupe de glam-rock à paillettes, sur Guts of Darkness ? Et pourtant, pourtant...à l'écoute de ce premier album datant de 1972, on ne peut que s'étonner devant une telle audace, une telle folie : un chanteur-crooner-pianiste complètement cramé qui semble sortir d'un cabaret des années 1930, un hauboïste-saxophoniste de formation classique, une rythmique et un guitariste rocks pur jus ; et derrière, un grand dadais qui, de son propre aveu, ne sait jouer d'aucun instrument, mais qui tripatouille des synthétiseurs et des bandes magnétiques à tout va. Ajoutez à cela un look à base de peaux de léopard et de mascara, de la préciosité, beaucoup de références littéraires et artistiques, et vous aurez compris qu'il ne s'agit pas d'un groupe comme les autres. Impression largement confirmée par une première écoute de l'album : on dirait que tous ces musiciens ne jouent pas sur le même disque, que chacun essaie d'affirmer sa personnalité au détriment de celle des autres ; certains morceaux sont d'une structure suffisamment éclatée pour qu'on en ait complètement oublié le début lorsqu'on arrive à la fin. Ca virevolte en tous sens dans un carambolage permanent, c'est n'importe quoi, c'est de la pop de tarés. Ce qui frappe d'abord, c'est la voix haut perchée (pour ne pas dire hautaine) de Bryan Ferry : on n'a pas idée de chanter ainsi, c'est carrément impossible... Et puis les solos de guitare et de saxophone qui s'entrecroisent, et les vagissements sonores d'Eno...Il y a "If there is something", par exemple, qui part d'une rengaine country pour aboutir à une ballade élégiaque, ou "The bob", qui commence par évoquer les sirènes de la deuxième guerre mondiale avant d'enchaîner sur un couplet rock, une délicate phrase de hautbois, puis des bombardements, puis un refrain déchaîné... L'album tout entier participe de la même folie. Après le déboussolement complet des premières écoutes, on se rend vite compte de l'extraordinaire qualité de toutes ces compositions. C'est de la musique décadente portée à son plus haut degré d'incandescence, c'est à la pop ce que "Trout Mask Replica" était au blues : une formidable et régénératrice entreprise de déconstructivisme. Produit par Pete Sinfield (le "parolier-enlumineur" de King Crimson), ce premier opus est sans doute le chef d'oeuvre du groupe.

note       Publiée le vendredi 11 mars 2005

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Roxy Music" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Roxy Music".

notes

Note moyenne        25 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Roxy Music".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Roxy Music".

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
avatar

Marrant que tu mentionnes cet épisode... Je l'ai vu à l'époque, j'avais 9 ans. J'ai retenu le nom du groupe parce que je trouvais débile et que je pensais que c'était un groupe inventé pour l'histoire ^^.

In the flat field Envoyez un message privé àIn the flat field

C'est ça. Une joyeuse bande d'hurluberlus. Ils étaient même parvenus à s'incruster dans une série tv d'Antenne 2 en 1980, Petit déjeuner compris avec, excusez du peu, Marie Christine Barrault, Pierre Mondy, Hubert Deschamps et Marthe Villalonga. Mais je demeure un inconditionnel de leur album disco funk Flesh + Blood, sorti la même année (tiens tiens, il n'y aurait pas une opération marketing là-dessous pour attaquer le marché français ?). Des albums biens nazes j'en ai d'autres en stock...

Message édité le 01-01-2024 à 15:36 par In the flat field

Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

C'est pas du tout comme je m'y attendais, y a un côté foutraque, glam brechtien de branquignols.

Raven Envoyez un message privé àRaven
avatar

Ultime ouais (et le premier Sparks/Halfnelson est pas loin d'être aussi génial dans l'effet "proto-new wave" même s'il faut plus de réécoutes pour s'en rendre compte). M'suis toujours pas remis du Medley, un truc qui se joue des époques, des étiquettes, des ambiances, comme du prog compacté-compressé au niveau quantique.

Note donnée au disque :       
Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Candeur et décadence. Même si j'ai beaucoup d'affection pour le suivant, celui-ci propose du vice enrobé d'une drôle de mélancolie. Le résultat est une joie qui à la pudeur de se cacher derrière une bonne dose de mascara.

Note donnée au disque :