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Olivier Messiaen (1908-1992) › Turangalîla-Symphonie

  • 2000 • Naxos 8.554478-79NRS • 2 CD

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ribosome      jeudi 4 mai 2023 - 22:43
necromoonutopia666      mercredi 22 février 2012 - 21:14
MaxwellsDemon      mercredi 13 juillet 2011 - 19:43
Moonloop      mercredi 13 juillet 2011 - 18:21
hell      dimanche 22 mai 2011 - 21:46
sergent_BUCK      samedi 30 juin 2007 - 03:25
heirophant      samedi 4 février 2006 - 21:38
Arno      mercredi 31 août 2005 - 17:54
Sheer-khan      vendredi 26 août 2005 - 17:08
Trimalcion      jeudi 10 mars 2005 - 22:44
Ultimex      dimanche 14 août 2022 - 23:46
darkoverwestphalia      samedi 4 février 2006 - 23:11
mroctobre      lundi 3 octobre 2005 - 15:25
Metallicum      jeudi 23 mars 2006 - 20:30

14 titres - 107:26 min

  • CD 1
  • TURANGALILA-SYMPHONIE
  • 1/ I Introduction (6:38)
  • 2/ II Chant d'amour 1 (8:30)
  • 3/ III Turangalîla 1 (5:19)
  • 4/ IV Chant d'amour 2 (11:29)
  • 5/ V Joie du sang des étoiles (6:15)
  • 6/ VI Jardin du sommeil (12:24)
  • 7/ VII Turangalîla 2 (4:01)
  • CD 2
  • 1/ VIII Développement de l'amour (12:02)
  • 2/ IX Turangalîla 3 (5:21)
  • 3/ X Final (8:27)
  • 4 à 7/ L'ASCENSION

informations

Enregistré au Grzegorz Fitelberg Concert Hall de Katowice, Pologne, du 10 au 14 décembre 1998.

Il existe beaucoup de versions prestigieuses de cette symphonie : par André Prévin, Riccardo Chailly, Myung Whun-Chung...mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, celle d'Antoni Wit les surpasse toutes ! "L'ascension", qui clôt le programme, est chroniquée à part.

line up

Thomas Bloch (ondes Martenot), François Weigel (piano), Orchestre symphonique de la radio nationale polonaise, Antoni Wit (direction).

chronique

Enorme ! Cette symphonie est énorme ! Par la durée, par la profusion sonore inouïe qui s'en dégage, par l'extrême complexité de son orchestration alliée à l'extrême simplicité de son expression. Ondes Martenot, piano, percussions multiples, orchestre gigantesque : c'est une débauche, une orgie instrumentale, une des plus impressionnantes que je connaisse. Tout est là : le monde entier à nos pieds, que nous regardons du haut de cette chaîne de montagnes (10 mouvements...) : spiritualité, amour, effroi, joie - ces sentiments sont déclinés ici avec tellement d'aplomb, de force, qu'il serait vain de lutter pour s'y soustraire. Olivier Messiaen aimait à se dire "compositeur théologique", toute son oeuvre étant tournée vers le divin. Ce qualificatif le rapprocherait d'ailleurs de Bach et de Bruckner. Ici, nous entendons une déclaration d'amour à Dieu qui ne connaît pas de limitation culturelle ou religieuse : c'est une oeuvre sacrée universelle, un hymne de joie qui transfigure tout ce qu'il touche. Dès l' "Introduction", des glissandi d'ondes Martenot (qui trouvent décidément dans cette oeuvre un moyen d'expression inégalé) ouvrent la voie à l'effroyable et monumental "thème-statue" (le terme est de Messiaen lui-même) ; et ce à trois reprises. Puis c'est la cavalcade effrénée, la course à l'abîme, qui mène à une derniére répétition de ce thème. Dans les deux chants d'amour, ainsi que dans le bien nommé "développement de l'amour", la joie de la présence divine est souvent exprimée comme une médaille à deux faces : l'une apaisée et tranquille, l'autre pleine d'exubérance, d'assourdissantes explosions. Cette incessante frénésie, qui caractérise si bien cette oeuvre, perpétuelle bousculade entre les deux instruments solistes et l'orchestre, se retrouve aussi dans "Joie du sang des étoiles", une danse du soleil rayonnante, innocente aussi, où les rythmiques d'une sauvagerie inouïe président à l'enchaînement des thèmes ; le souffle se perd. De même, dans un "Final" explosif, un thème festif est introduit, puis à nouveau le thème d'amour, qui écrase le thème-statue par ses martèlements irrésistibles. La partie la plus sombre de l'oeuvre est réservée aux trois mouvements "Turangalîla", courts mais essentiels. Dans le premier, un motif est énoncé doucement à la clarinette puis aux ondes Martenot. Suite à quoi une effroyable et métronomique toccata se met en place avec des trombones grondants. Puis, après un bref retour à la douceur, c'est une énorme escalade contrapuntique de ces deux thèmes imbriqués qui éclate. Dantesque. "Turangalîla 2" est un fantôme des mouvements précédents, débutant avec le piano seul, elle n'est ensuite que violence atonale. "Turangalîla 3", déclinaison du motif de "Turangalîla 1" est plus onirique : une sorte de nocturne hypnotique qui va en s'amplifiant. Quant à "Jardin du sommeil", c'est le seul véritable long moment de calme et de répit, d'un charme envoûtant et apaisant. J'ai employé beaucoup de d'adjectifs tout au long de cette chronique : aucun n'est assez fort pour décrire l'urgence de ce chef-d'oeuvre (composé entre 1946 et 1948), pendant monumental de l'intimiste mais non moins essentiel "Quatuor pour la fin du temps" ; urgence également qu'il y a à le découvrir : l'escalade de ce gigantesque édifice est sans doute la meilleure entrée possible dans l'univers du compositeur français.

note       Publiée le jeudi 10 mars 2005

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bubble Envoyez un message privé àbubble

Pour la petite histoire d’après ce que j'ai lu quelque part, the devil's triangle est une reprise de Mars sauf que les ayants droits de gustav holst n'ont pas accepté la demande de reprise fait par Fripp , qui du coup jugeant sa reprise suffisamment "différente" ne mentionne absolument pas holst. (en réalité nul besoin de demander une permission quelconque pour une reprise, il suffit juste de payer les droits d'auteur comme il faut ..) . Petite histoire a vérifier donc mais il s'agit réellement d'une reprise assumé..

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

merci, oui rien que le titre; je vais ecouter ca; Ils semblent qu'ils aiment bien "piller" l'heritage musical britannique, en parsemant les chansons de surprenants refrains a la Beatles (sur lizards ou Islands), la sur la derniere in the Wake of Poseidon,, si le rythme de batterie ne provient pas directement des planetes d'Holst,...

bubble Envoyez un message privé àbubble

The Lark Ascending .. l'interlude de david cross au milieu du morceau . il n'y a pas trop de doute possible ( malgré un démenti de D.Cross qui a joué la pièce de v Williams populaire chez les brit ) . le titre de l'oeuvre de williams déja ... Cette partie est malheureusement purgé avec la formation actuelle, mel collins joue à la place des petits airs "burlesques" connues ... un peu dommage pour le coup. j'ai repéré une "coïncidence" comme celle ci documenté nul part par contre avec watcher of the sky de genesis et un passage de wagner_ siegfried ( j'avais été choqué a l’époque par la ressemblance ;-)

Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

quelle sympho - oeuvre de vaugh-williams du coup?

bubble Envoyez un message privé àbubble

cherche plutôt du coté de vaughan williams pour lark's pt 1 ... fripp a même pompé dans le titre ..