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Talking Heads › Talking Heads:77

cd • 11 titres

  • 1Uh Oh, Love Comes to Town2:48
  • 2New Feeling3:09
  • 3Tentative Decisions3:04
  • 4Happy Day3:55
  • 5Who Is It ?1:41
  • 6No Compassion4:47
  • 7The Book I Read4:06
  • 8Don't Worry About the Government3:00
  • 9First Week, Last Week ... Carefree3:19
  • 10Psycho Killer4:19
  • 11Pulled Up4:29

informations

Sundragon Studios, New York City, USA, 1977

line up

David Byrne (chant, guitare), Chris Frantz (batterie), Jerry Harrison (guitare, claviers, chœurs), Tina Weymouth (basse)

chronique

Soyons réalistes et honnêtes ; il est évidemment très difficile pour la majorité d'entre nous d'avoir une opinion vierge de toute influence sur ce premier album des Talking Heads, tout simplement parce qu'il y a fort à parier qu'on ait tous commencé par "Fear of Music" ou "Remain in Light". Alors, forcément... Ce qui n'induit en aucun cas que leur premier effort soit dénué d'intérêt ! Encore drivé par David Byrne, le groupe se décline pour l'heure comme une association de musiciens impliqués dans ce qui pourrait ressembler à la réalisation de son premier album solo, fait de récits décalés, portant un regard plutôt cynique sur le monde alentours. Entouré du couple Weymouth/Frantz et surenchéri par l'apport de l'ex-Modern Lovers, Jerry Harrison, David Byrne empile les unes après les autres les chansons de son répertoire, exception faite de "Psycho Killer", seul titre où le chanteur partage sa plume. Que ce titre soit le plus emblématique du présent disque, mais aussi, dans un sens plus large, du groupe en lui-même n'étonnera personne. Les dix autres titres de "Talking Heads : 77", s'il manque par instant de régularité, distillent tout de même le long de son parcours quelques petites merveilleuses petites pièces enrobées de cette sophistication légendaire qui fait des Talking Heads un groupe pop un peu plus relevé que la normale ("Uh-Oh, Love Comes to Town", "New Feeling", "The Book I Read", "Don't Worry about the Government"). On trouve déjà de vagues fragrances de musique des îles, un coup de patte plutôt funky dans l'approche du rythme, sur l'un ou l'autre titre, de petites nuances qui passent presqu'inaperçues mais qui font toute la différence. Un son de guitare cristallin, anguleux mais chantant, malgré un accordage peu commun. "No Compassion" est sans doute la pièce la plus ambitieuse de cette collection de titres, laissant déjà poindre à l'horizon le spectre des disques à venir. Replongez vous sur "Talking Heads : 77", vous vous surprendrez à envoyer chier bien assez tôt des groupes comme Franz Ferdinand.

note       Publiée le jeudi 10 mars 2005

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Sur un truc comme No Compassion, avec sa drôle de structure/alternance, on entend encore mieux que sur les morceaux plus "droits" comme la section rythmique assure, envoie, dans ce groupe ! Carrée mais en fait non, c'est une figure plus récalcitrante que ça à se laisser choper... (Et par-dessus ça, cette guitare slide limite à la Meat Puppets...).

Message édité le 27-01-2024 à 12:27 par dioneo

Note donnée au disque :       
nicola Envoyez un message privé ànicola

C’est aussi mon point de vue (sur la créativité) de l’époque (une petite dizaine d’années centrée sur 1980), mais à écouter les sessions de chez John, elle n’est pas limitée à Nouillorque.

(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Toujours incroyablement frais. Marrant, y a quelque chose là-dedans qui évoque un peu Television parfois (même si c'est pas du tout la même affaire). NYC dans ces années-là, c'était quand même la folie furieuse en terme de créativité (sans même parler du hip-hop, de la no-wave). Je crois que c'est la période culturelle qui me fait le plus fantasmer en fait (rajouter tout le cinéma hard-boiled de l'époque).

Message édité le 02-11-2022 à 20:45 par (N°6)

nicola Envoyez un message privé ànicola

Une tite surprise débusquée au détour d’une session chez John : https://www.youtube.com/watch?v=vzpMbtSl1ew

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Réécoute printanière... Quelle fraîcheur il a celui-là, toujours ! Byrne est déjà bien "smart ass", c'est déjà bien "cérébral" (truc qu'une partie de la critique a toujours reproché au groupe - et grief que je trouve complètement stupide) mais avec encore une espèce d'innocence, presque couillonne, un comme-ça-vient malgré le côté déjà impeccable (c'est foutrement en place et "décalé" en même temps, sous les airs de simplicité) raccord avec cette scène punk/new wave au sens américain, au sens CBGB du terme. Bien plus "léger" que la suite, pas moins excellent pour moi. Et Byrne caquette dès ici à sa manière unique.

Note donnée au disque :