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Wool Hall, Bath, Angleterre, printemps 1987
Mike Joyce (batterie), Johnny Marr (guitares, piano), Morrissey (chant, piano), Andy Rourke (batterie)
Lorsque l'on parle des Smiths, les albums les plus souvent cités sont 'Meat is murder' et ' The queen is dead', pourtant j'avoue beaucoup aimer également ce dernier opus pour ses atmosphères si mélancoliques. L'écriture désabusée de Morrissey semble y atteindre une forme de paroxysme, incisive, imparable...Lorsqu'on lit une phrase comme 'Last night I dreamt that somebody loved me', y a-t-il besoin d'en dire plus ? Et que penser de la ballade funèbre 'Girlfriend in a coma' qui en dépit d'une orchestration pop légère décrit le tourment d'un homme dont l'amie est dans le coma, que penser de ses paroles: 'There was a time I could have murdered her but I would hate anything to happen to her'...Notre dandy a ce talent extraordinaire d'observer la réalité quotidienne, de parvenir à saisir les sentiments intimes de chacun pour les réstituer en une série d'histoires simples mais si profondes et poignantes. Qui plus est, il la noircit d'une touche de cynisme et de pessimisme: 'Love, peace and harmony, very nice but maybe in the next world'. Si déjà le torchon brûle entre lui et son comparse Johnny Marr, les deux camarades parviennent à conjuguer musique et écriture en un ultime sursaut qui se décline en lignes de rock new wave sombres ('Death of a disco dancer', 'I started something I couldn't finish'), ballades pop désenchantées ('Girlfriend in a coma', 'Last night I dreamt somebody loved me', 'I won't share you') ou simplement mélodies imparables comme le magnifique 'A rush and a push and the land is our' et sa petite touche taverne (élément renforcé par la touche discrète d'accordéon en arrière-fond) ou 'Unhappy birthday'. Chant du cygne du groupe, 'Strangeways, here we come' laissera orpheline toute une génération car rarement l'Angleterre n'aura connu une formation pop aussi talentueuse...
note Publiée le mercredi 9 février 2005
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A la réécoute, c'est celui-ci qui a mes faveurs finalement, même devant indétrônable "The Queen is dead".
Toujours un peu oublié celui-ci et c'est juste dommage. Plus ambitieux, plus varié peut-être que les autres productions de The Smiths et pourtant, toujours cette originalité tant dans les textes que dans les mélodies. Puis se séparer après avoir écrit " I won't share you " , je crois qu'il n' y a pas plus poignant comme cadeau d'adieu.
En fait ouais. Celui-là est subtil et tout.
Je redécouvre les Smiths à travers le coffret "Complete". "A rush and a push and the land is ours" ouvre merveilleusement l'album.
Joyau