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Matthew Herbert Big Band › Goodbye swingtime

10 titres - 58:26 min

  • 1/ Turning Pages (7:45)
  • 2/ Everything's Changed (4:44)
  • 3/ Fiction (4:14)
  • 4/ The Three W's (5:54)
  • 5/ Chromoshop (5:49)
  • 6/ The Battle (4:58)
  • 7/ Misprints (6:12)
  • 8/ The Many and the Few (5:01)
  • 9/ Simple Mind (5:20)
  • 10/ Stationary (8:29)

informations

Abbey Road Studio, Londres, Angleterre, 4 - 7 juillet 2001

line up

Stuart Brooks (trompette), Nigel Hitchcock (saxophone ténor), Arto Lindsay (chant), Gordon Campbell (trombone), Mara Carlyle (chant), Pete Cater (batterie), Chris Cole (trombone), Andrew Cook (trompette), Dave Green (basse), Matthew Herbert (guitare, piano, sampling), John Higginbotham (trombone, tuba), Jamie Lidell (chant), Adam Linsley (trompette), Howard McGill (clarinette, saxophone alto, flûte), Robert McKay (clarinette, saxophone baryton), Simon Niblock (clarinette, saxophone alto), David O'Higgins (saxophones soprano et ténor), Phil Parnell (piano), Graham Russell (trompette), Shingai Shoniwa (chant), Dani Siciliano (chant), Martin Williams (clarinette, saxophone ténor), Andy Wood (trombone), Peter Wraight (arrangements, directeur musical)

chronique

Ce disque de Matthew Herbert peut prétendre sans rougir à une des plus belles surprises, si pas une des plus belles réussites de l’année 2003. Flirtant régulièrement avec l'esthétique jazz dans le cadre de sa discographie, rien ne laissait présager que la collision, jusqu'ici factuelle, entre house et jazz allait déboucher sur une telle reformulation de la démarche artistique de l'anglais. A dire vrai, on a du mal à croire que c’est un gars issu de la scène électronique qui soit derrière ce nouveau disque, d’autant que les éléments house semblent avoir presque disparus. Des écoutes attentives et répétées, au casque d’écoute notamment, révèlent toutes les subtilités cachées qui font de "Goodbye Swingtime" un disque pour ainsi dire quasi révolutionnaire. La démarche électronique demeure, non pas dans les sonorités usitées, mais dans la structure, ou devrais-je dire la déstructuration des morceaux. Construire, démonter et reconstruire à partir de samples originaux. Avant cela, les expérimentations les plus concluantes dans le domaine étaient à mettre sur le compte de l’écurie Ninja Tune, avec The Cinematic Orchestra, quand il ne s'agissait pas d'artistes jazz comme Niels Pieter-Molvaer. Mais, n'ayons pas peur des mots, "Goodbye Swingtime" va plus loin, et pousse la logique à bout ; à la tête d’une vingtaine de musiciens, Herbert enregistre des sessions en leur compagnie au légendaire studio Abbey Road, puis repart avec les bandes sous les bras pour décortiquer la somme d'informations recueillie et l'agencer à sa sauce. Un procédé copier/coller typique de la scène électro, désormais appliquée aux vibrations organiques de cette musique du tout analogique. Pourtant, nous faisons face ici à une musique de big band, un vrai, entre l’aisance innée de Duke Ellington, la classe de Gil Evans et les errances dérangeantes de Carla Bley. Jazz dans la forme donc, mais pas nécessairement dans le fond, "Goodbye Swingtime" est un travail d'orfèvre qui révèlera tous ses secrets à tout ceux qui peuvent se mettre au diapason de l'oeuvre.

note       Publiée le mercredi 2 février 2005

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