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Birchville Cat Motel › Siberian Earth curve

5 titres - 64:41 min

  • 1/ Snakes Bark Maple (17:18)
  • 2/ Lux (10:04)
  • 3/ Fake Fur Pond (10:05)
  • 4/ Trinity High Water Mark (11:26)
  • 5/ Siberian Earth Curve (15:48)

informations

USA, 1998

line up

Campbell Kneale (guitare, cymbales, flûte à bec, voix)

chronique

Sous ce nom mystérieux se cache en réalité une seule et même personne ; l'expérimentateur néo-zélandais Campbell Kneale dont la production discographique est, parait-il, conséquente. "Siberian Earth Curve", paru en 1998 sur le plus qu'approprié label Drunken Fish, est un disque bâti uniquement autour de râles rauques ou stridents éructés par une guitare malmenée par un rack d'effets conséquent. Keane s'évertue à dompter le larsen pour pouvoir tirer à l'envi sur ce fil de tension permanent. Résultat : aucun des morceaux présents ici n'est en dessous des dix minutes. Certains flirtent même avec les vingt minutes. Vous voilà prévenus. En y ajoutant quelques effets vocaux et quelques vibrations de cymbales, vous aurez dès lors une idée très précise du décorum dans lequel "Siberian Earth Curve" évolue. Alors, que dire de plus, fondamentalement, sur une musique ou plutôt une mise en musique de l'indicible ? Birchville Cat Motel fait partie de ces expériences (répandues il est vrai, et donc du coup manquant peut-être de pertinence) qui confronte le chroniqueur, et à fortiori aussi l'auditeur, à sa capacité ou à son manque de discernement. Les personnes - et il y en a - qui décriront cette musique comme déplaisante - et elle l'est - feront aussi précisément partie de ceux qui auront présenté la résistance la plus farouche quant à leur immersion dans ce maelström sonore. Car le secret pour accéder à cette musique, à toutes les musiques si on les considère toutes comme les interprétations sonores d'images mentales, c'est l'abandon. Une expérience, quelle qu'elle soit, si elle n'est pas vécue de l'intérieur, ne pourra en aucun cas avoir la moindre répercussion sur notre ressenti. Ténébreux ("Trinity High Water Mark") ou lumineux ("Lux"), "Siberian Earth Curve" a tous les atouts en mains pour séduire de manière durable les amateurs de Total, Nurse with Wound, mais aussi du guitariste Roy Montgomery, également signé chez Drunken Fish.

note       Publiée le mercredi 2 février 2005

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Seijitsu Envoyez un message privé àSeijitsu

Tiens mais il est ici ce groupe ? J'ai découvert l'album Our Love Will Destroy The World récemment et c'est un gros coup de cœur. Une musique dense et cathartique.

GinSoakedBoy Envoyez un message privé àGinSoakedBoy

Tiens il est là lui!

Oui, Campbell Kneale a fait bien mieux ensuite. Entre ses double et triple albums sortis sur last visible dog (tous les deux très massifs et exigeants mais absolument somptueux par leurs recherches de textures inouïes, d'harmonie granuleuse), les sorties de son propre label (Chi Vampires en tête), certains drones soyeux, mignon tout plein, ou tout en tension contenue, puis d'autres où il lâche sa violence avec une fougue et une véhémence rare, ses collabs avec Bruce Russell, Peter Wright, Reynols, Anla Courtis, John Wiese, Ralf Wehowsky et j'en passe (sans parler d'autres très bonnes galettes sorties sous le nom de Our Love Will Destroy The World)...ouais, tout ça fait un immense territoire à défricher, avec inévitablement beaucoup de déchets et de répétitions.

Celui là n'est dans mon souvenir pas indispensable...

empreznor Envoyez un message privé àempreznor
N'y aurait-il pas des noiseux volontaires pour poursuivre un peu la disco?
toxine Envoyez un message privé àtoxine
(Pas plus d'intérêt dans celui-ci : je t'avouerais que tous les arômes que j'ai pu voir sur ces boîtes m'ont pas spécialement donné envie d'y goûter. Pis bon, le snobisme a ses limites : en ramener une de là-bas, c'est pas comme en ramener une du Monoprix de Chaville)
Solvant Envoyez un message privé àSolvant
(post sans intérêt : J'en ai ramené une de là-bas, au crabe, pour la mettre sur l'étagère à côté des VU, pour faire genre comme toi. Je l'ai mangé. C'était aussi bon au goût qu'un Lou à l'oreille. [edit] remarque ça a quel goût un Lou Reed sur la langue ?)
Note donnée au disque :