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I (ALL) › I (ALL)

7 titres - 56:35 min

  • 1/ Paris is Burning (10:51)
  • 2/ Marathon Man (8:06)
  • 3/ Kistekopf (5:35)
  • 4/ Milhaus' Daydream (13:43)
  • 5/ Elephant Titus : The Exploding Pizza Delivery Boy (8:02)
  • 6/ Who's The Creep ? (7:36)
  • 7/ Chromium Tears (2:42)

informations

Klingon Science Reading Room, Dresden, Allemagne, 3 et 4 mars 2001

line up

aucun crédits...

chronique

Une surprise n’en est pas vraiment une quand elle surgit d’un endroit prévisible. Et c’est donc bien d’une surprise dont je vais m’entretenir avec vous puisque le label allemand Glitterhouse, jusqu’ici orienté country pop ou folk lo-fi, publie un disque qui fait honneur à cette longue tradition allemande de défricheurs de paysages sonores que, pour peu, on croyait à jamais oublié. C’est que la scène post rock toute entière s’est nourrie de cette démarche et qu’il n’y a plus aujourd’hui qu’un groupe aussi obscur que les finlandais de Circle pour en perpétuer le discours. En toute modestie, le quatuor qui se cache derrière I (guitare, contrebasse, claviers, batterie, et un rack d’effets plutôt conséquent) nous propose d’écouter cette suite de sept titres, fruits d’improvisations échelonnées sur deux jours en mars 2001. Et ce qu’il nous donnent à écouter aujourd’hui sur ce premier album éponyme se situe ni plus ni moins dans le prolongement de la grande lignée teutonne de groupes tels que LA Dusseldorf, Neu! (le goût de l’aventure et de l’expérimentation), Faust (la touche iconoclaste), Can (le sens du groove) et Tangerine Dream (la fascination pour les espaces évanescents). Surgissant du néant, I vient donner du crédit à un courant post rock qui se mord la queue depuis un petit temps pour le rediriger sur une approche à la fois moins caricaturale et moins complaisante, loin des clichés depuis reproduits à l’envi par des Tortoise et autres Godspeed You Black machin chose... Plus contemplatif, mais aussi diablement plus organique et spontané, I parvient à donner des couleurs à une musique qui de coutume ne s’habille que de noir. Tout ceci n’empêche pas nos quatre gaillards de dresser pour nous des ambiances glacées et vaguement nostalgiques, comme sur "Milhaus’ Daydream" qui n’aurait vraiment pas dépareillé, à l’époque, sur le premier disque de Portishead, autre référence, moins étrangère qu’il n’y paraît à cet univers. Album quasi confidentiel pourtant à découvrir...

Bon
      
Publiée le vendredi 7 janvier 2005

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